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François Hollande fait la promotion de la parité hommes-femmes

François Hollande [Kenzo Tribouillard]
François Hollande en visite aux Ulis, en banlieue parisienne, le samedi 7 avril. - [Kenzo Tribouillard]
Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande effectue ce samedi un déplacement dans plusieurs villes de la banlieue parisienne. Il y fait la promotion de la parité hommes-femmes.

Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande effectue ce samedi un déplacement dans plusieurs villes de la banlieue parisienne pour évoquer ses propositions pour les quartiers populaires, mais aussi pour l'égalité hommes-femmes.

Après une étape à Trappes (Yvelines), le député de Corrèze est arrivé aux Ulis (Essonne). Il a été accueilli par quelques jeunes militants qui scandaient "François président", un slogan repris par des passants du centre commercial en plein air qu'il traversait. Le candidat à l'Elysée s'est ensuite rendu dans une halte-garderie, où flottait un drapeau du PS, pour une rencontre avec des femmes.

Là, il a réaffirmé ses engagements en faveur de l'égalité salariale hommes-femmes. Les grandes entreprises auront un an pour respecter cette règle. Faute de quoi, passé ce délai, elles perdront "toutes les exonérations de cotisations sociales" dont elles bénéficiaient, a averti François Hollande.

Une femme au ministère des Finances ?

Il a promis, s'il est élu à l'Elysée, de nommer un "gouvernement composé d'autant de femmes que d'hommes", un gouvernement dans lequel sera rétabli un ministère des Droits des femmes. Il a souligné que les femmes ne devaient pas être cantonnées aux "ministères sociaux", n'excluant pas de nommer une femme au ministère des Finances.

Il a haussé le ton sur la parité politique. "Les partis qui ne présentent pas autant de femmes que d'hommes aux élections législatives ne toucheront plus un seul centime d'euro de dotation de l'Etat", a-t-il menacé.

Gardes d'enfants en bas âge

Pour les gardes d'enfants en bas âge, le candidat socialiste à l'Elysée a proposé un contrat entre l'Etat et les collectivités locales afin de fournir davantage de places, que ce soit en crèches ou chez des assistantes maternelles.

Il n'a pas chiffré ses objectifs, indiquant seulement qu'ils devaient être "élevés". Il a suggéré que la priorité pour l'accès à ces places de garde soit donnée aux mères qui élèvent seules leur(s) enfant(s). Il a par ailleurs souhaité que l'accueil en maternelle avant trois ans devienne plus fréquent.

François Hollande a enfin rappelé qu'il comptait revaloriser de 25% l'allocation de rentrée scolaire (ARS) dès 2012.

afp/rber

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Hollande répond à Sarkozy

Le candidat socialiste à l'Elysée François Hollande a estimé samedi que Nicolas Sarkozy était mal placé pour lui donner des leçons de gestion des comptes publics, rappelant que c'était sous sa présidence que la France avait perdu son triple A.

Lors d'un déplacement en banlieue parisienne, le candidat PS a répondu sèchement à son adversaire de l'UMP, selon lequel une victoire de la gauche plongerait la France dans les abysses des déficits, avec des conséquences similaires à celles constatées en Grèce ou en Espagne.

"Nicolas Sarkozy est bien mal placé pour faire des leçons à qui que ce soit", a rétorqué François Hollande lors d'une étape aux Ulis (Essonne). "Il a creusé tous les déficits", a-t-il accusé, énumérant les déficits de l'Etat, du commerce extérieur, de la Sécurité sociale et de l'Unedic.

Les Allemands doivent se faire à Hollande

Les Allemands devraient se faire à l'idée que "François Hollande sera le prochain président" français, a déclaré dans un entretien samedi le cacique social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, selon qui cela n'entamera en rien la "coopération étroite" entre Paris et Berlin.

"Il sait qu'un chef d'Etat français n'a pas la responsabilité pour son seul pays", a-t-il ajouté, pour apaiser les craintes de certains en Allemagne que le candidat socialiste, une fois aux manettes, ne veuille remettre à plat les mécanismes de prévention de crise mis sur pied ces derniers mois en zone euro.