Le Premier ministre britannique David Cameron a atterri à la mi-journée en Birmanie, où il a rencontré le président Thein Sein avant de s'envoler pour Rangoun, la capitale birmane, où il s'est entretenu avec Aung San Suu Kyi, qui vient d'être élue députée. Il est le premier dirigeant occidental à se rendre en Birmanie depuis des décennies.
Lors d'une conférence de presse commune, le chef du gouvernement britannique et la lauréate du prix Nobel de la paix ont proposé de concert que les sanctions contre la Birmanie soient "suspendues" - mais pas levées - pour soutenir le début de libéralisation entrepris par le régime en place.
David Cameron a toutefois souligné que l'embargo sur les armes ne devait pas être concerné.
Jeudi, il avait appelé au soutien du pouvoir en place, composé d'anciens militaires réformateurs qui ont succédé à une junte en mars 2011. "Rendons hommage à ceux qui, pendant des décennies et en payant très cher de leur propre personne, ont combattu pour la liberté et les réformes. Montrons que, quand le gouvernement a le courage d'entreprendre des réformes, nous avons le courage d'y répondre", avait-il ajouté.
ats/pbug
Triomphe d'Aung San Suu Kyi
Les élections partielles birmanes du 1er avril ont vu le triomphe de l'opposante Aung San Suu Kyi et de ses troupes. Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a remporté 43 sièges sur les 44 qu'elle briguait, devenant la première force d'opposition du pays, un an et demi après les élections controversées de novembre 2010 qu'elle avait boycottées.
Ces élections partielles étaient considérées comme un test de la sincérité du nouveau régime et ont été unanimement saluées par la communauté internationale. L'Union européenne doit décider d'un allègement substantiel de ses sanctions le 23 avril à Luxembourg, le jour où Mme Suu Kyi doit siéger au parlement pour la première fois.