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Le Conseil de sécurité autorise l'envoi d'observateurs en Syrie

Syrie: la Russie accepte le projet du conseil de sécurité de l'ONU qui va envoyer des observateurs sur le terrain
Syrie: la Russie accepte le projet du conseil de sécurité de l'ONU qui va envoyer des observateurs sur le terrain / 19h30 / 1 min. / le 14 avril 2012
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'observateurs en Syrie. Les violences ont fait au moins douze morts samedi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité de ses quinze membres une résolution autorisant le déploiement d'observateurs pour surveiller le fragile cessez-le-feu en Syrie.

La Russie et la Chine, qui avaient bloqué des résolutions précédentes du Conseil, ont donné leur accord après de difficiles tractations. Aux termes de la résolution 2042, l'ONU pourra ainsi déployer dans les prochains jours "une équipe avancée de trente observateurs militaires non armés tout au plus", en prélude à une mission complète.

Cette mission complète devrait compter 250 hommes, selon les estimations de l'ONU. Son déploiement prendra plusieurs semaines et nécessitera une nouvelle résolution.

Liberté de mouvement demandée

La résolution 2042 est la première du Conseil de sécurité sur la Syrie, les 15 pays n'ayant pour l'instant adopté que trois "déclarations présidentielles". La Russie et la Chine ont mis leur veto à deux précédentes résolutions depuis le début de la crise syrienne il y a treize mois.

Afin de donner à cette mission d'observation les moyens de faire son travail, le Conseil demande à Damas de garantir la sécurité des observateurs, leur liberté de mouvement qui doit être "entière, sans entrave et immédiate" ainsi que la confidentialité de leurs communications.

La ville de Homs a été de nouveau le théâtre de bombardements. [KEYSTONE - EPA]
La ville de Homs a été de nouveau le théâtre de bombardements. [KEYSTONE - EPA]

Le Conseil se propose "d'envisager toutes autres mesures qu'il jugera appropriées" si la résolution n'est pas appliquée, selon le texte. Les quinze pays réclament aussi du gouvernement syrien qu'il respecte sa promesse de retirer ses troupes des villes rebelles, conformément au plan de paix du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.

Violences malgré le cessez-le-feu

Les violences ont fait au moins douze morts en Syrie samedi, la journée la plus meurtrière depuis l'entrée en vigueur jeudi du cessez-le-feu conformément au plan de l'émissaire international Kofi Annan, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des participants aux funérailles d'un jeune homme tué la veille dans la ville d'Alep, faisant quatre morts, selon l'OSDH.

A Homs (centre), trois civils ont été tués par des tirs des troupes et des bombardements aux obus de mortier sur plusieurs quartiers, selon l'OSDH. Ces derniers mois, Homs avait été violemment bombardée, en particulier le quartier symbole de Baba Amr, repris le 1er mars par l'armée après un mois de pilonnage dévastateur.

L'armée contrôle désormais 70% de cette ville où seuls résistent encore certains quartiers du vieux Homs. Un civil a été abattu par des tirs des forces de sécurité à Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama (centre), et un autre à Dmeir, à 40 km de Damas, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne.

agences/rber

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Un million de personnes déplacée

Au moins un million de personnes ont été déplacées à l'intérieure de la Syrie au cours des treize derniers mois de violences, a déclaré samedi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

" Nous sommes très préoccupés par le fait qu'au moins un million de personnes ont été déplacées à l'intérieur de la Syrie et qu'il y a aussi beaucoup de réfugiés syriens dans les pays voisins", a indiqué le secrétaire général dans des déclarations publiées par l'Onu après une réunion avec l'émissaire pour la paix Kofi Annan à Genève.