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Ban Ki-moon souhaite envoyer des observateurs trois mois en Syrie

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. [Fabrice Coffrini / AFP]
Ban Ki-moon souhaite envoyer 300 observateurs en Syrie - [Fabrice Coffrini / AFP]
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a recommandé jeudi au Conseil de sécurité d'autoriser une mission de 300 observateurs du cessez-le-feu en Syrie pour une période initiale de trois mois.

Ban Ki-moon voit une chance de progrès en Syrie: dans une lettre au Conseil de de sécurité , le secrétaire général reconnaît certes que la cessation des hostilités est "clairement incomplète". Il souhaite néanmoins proposer une mission de supervision des Nations unies en Syrie (UNSMIS) pour une période initiale de trois mois.

Il décidera du déploiement de cette mission en fonction "de la consolidation" du cessez-le-feu. Cette "mission élargie" comprendra un "déploiement initial de jusqu'à 300 observateurs militaires de l'ONU". Ils"seront déployés progressivement sur une période de plusieurs semaines, dans environ dix endroits dans toute la Syrie" pour contrôler la cessation des hostilités et l'application des autres points du plan de paix du médiateur Kofi Annan.

Moins de violence

Pour le moment une mission préliminaire d'une dizaine d'observateurs seulement, pouvant être portée à 30 hommes, est sur place pour prendre des contacts et préparer une mission plus complète. Dans sa  lettre au Conseil, Ban se déclare "très inquiet de la gravité de la situation dans le pays". Mais il fait valoir que "le niveau de violence a nettement diminué depuis le 12 avril (date d'entrée en vigueur du cessez-le-feu), et que les bilans des victimes signalés ont décru en conséquence".

Il réaffirme que le gouvernement syrien doit respecter ses promesses de retirer ses troupes et ses armes lourdes des villes rebelles et faciliter le bon déroulement de la mission des observateurs en leur accordant notamment une totale liberté de circulation et de communications, conformément à la résolution adoptée samedi dernier par le Conseil.

D'ailleurs, le gouvernement syrien a signé jeudi un accord préliminaire sur le protocole encadrant le travail des observateurs

afp/pym

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La Chine étudie l'envoi d'observateurs

La Chine a déclaré jeudi "étudier" l'envoi d'observateurs du cessez-le-feu en Syrie (MAE).

"La Chine étudie sérieusement l'opportunité d'envoyer ou non des observateurs en Syrie", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Weimin.

Les bombardements continuent

Sur le terrain, l'armée syrienne a bombardé jeudi les quartiers rebelles de Qarabees et Jouret el-Sahayh à Homs, alors que des violences ont éclaté à Deir el-Zour à la frontière avec l'Irak, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Le nombre de civils déplacés en Syrie a bondi de quelque 230.000 depuis le début du soulèvement l'an dernier, selon un rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés et le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), basé à Genève.