La commission électorale égyptienne a publié jeudi une liste définitive de 13 candidatures validées pour l'élection présidentielle de mai prochain, mettant ainsi un terme à l'un des épisodes les plus mouvementés de la transition du pays vers un gouvernement civil.
Parmi les 13 prétendants autorisés à briguer la présidence figure Ahmed Shafiq, le dernier Premier ministre de l'ère Moubarak, qui en 24 heures a vu sa candidature invalidée puis confirmée. L'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, qui fut longtemps le chef de la diplomatie d'Hosni Moubarak, fait aussi partie de la liste, tout comme le candidat des Frères musulmans, la première force politique du pays, Mohammed Morsi. Ces deux derniers figurent parmi les favoris du scrutin, avec l'islamiste modéré Abdel-Moneim Abolfotoh.
La commission a invalidé dix des 23 candidatures présentées, dont celle de l'ancien chef du renseignement sous Moubarak Omar Suleiman, du premier choix des Frères musulmans Khairat el-Shater et de l'islamiste ultra-conservateur Hazem Abu Ismail.
ap/gax
Le déroulement de l'élection
Si aucun des candidats n'obtient plus de 50% des voix lors du premier tour des 23 et 24 mai prochain, un second tour sera organisé les 16 et 17 juin pour départager les deux candidats arrivés en tête. Le vainqueur serait alors proclamé le 21 juin.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui gouverne l'Egypte depuis la démission du président Hosni Moubarak le 11 février 2011 sous la pression de la rue, a promis de céder le pouvoir à un gouvernement civil d'ici le 1er juillet.
Transition chaotique
Depuis les mouvements populaires du printemps arabe qui ont conduit à la chute du président Hosni Moubarak l'an dernier, de nombreux troubles ont perturbé la transition d'un régime autoritaire à un gouvernement civil.
Cette période de transition a notamment été marquée par l'usage meurtrier de la force par l'armée et la police contre des manifestants pro-démocrates, une forte hausse des crimes avec violences et une aggravation de la crise économique, ainsi que des tensions interreligieuses.