La situation restait tendue mercredi à Bamako. L'ex-junte militaire a fait évacuer la télévision nationale, cible lundi d'une attaque des forces loyales au président déchu Amadou Toumani Touré. Les ex-putschistes "ont demandé de manière nerveuse à quasiment tous les employés de l'ORTM (la radio-télévision malienne) d'évacuer les lieux et de rentrer chez eux", a déclaré à l'AFP un salarié sous couvert de l'anonymat.
Peu avant, un engin blindé léger de l'ex-junte avait tiré une fois en l'air à proximité de l'ORTM, désormais totalement contrôlée par l'ex-junte qui a renforcé son dispositif militaire autour du bâtiment, selon cette source. La situation a provoqué la panique dans ce quartier où la plupart des banques ont fermé et une partie de la cité administrative, siège de plusieurs ministères, a été évacuée spontanément par ses occupants.
L'ORTM, l'aéroport de Bamako et le camp de Kati, base des ex-putschistes à 15 km de la capitale, ont été lundi la cible d'attaques de parachutistes "bérets rouges" fidèles au président renversé Amadou Toumani Touré (ATT). Ceux-ci ont été repoussées par les partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte qui avait pris le pouvoir avant de le rendre aux civils. Après ces violences, qui ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés, soit des militaires des deux camps et quelques civils, le capitaine Sanogo avait assuré mardi que la situation était "sous contrôle" à Bamako.
ats/hend