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Deux morts et 300 blessés lors d'affrontements en Egypte

Séquences choisies - Affrontements meurtriers au Caire
Séquences choisies - Affrontements meurtriers au Caire / L'actu en vidéo / 1 min. / le 4 mai 2012
Deux personnes ont été tuées et 300 autres blessées vendredi dans des affrontements entre manifestants et soldats au Caire. L'armée égyptienne a annoncé un couvre-feu pour cette nuit.

Deux personnes ont été tuées et 300 autres blessées vendredi dans les affrontements entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et soldats des forces anti-émeutes au Caire, ont révélé des sources hospitalières. Quelque 170 personnes ont été arrêtées.

Ces affrontements ont eu lieu dans le quartier d'Abbassiya, près du ministère de la défense. Ils ont fait encore monter la tension à l'approche de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu à la fin du mois.

Quartier autour du ministère de la Défense bouclé

Par ailleurs, l'armée égyptienne a annoncé vendredi une nuit de couvre-feu dans le secteur du ministère de la Défense au Caire. La mesure a été prise après de violents affrontements entre manifestants et forces militaires anti-émeutes.

Ce couvre-feu est imposé de vendredi 23H00 à samedi 07H00 "pour la place Abbassiya, autour du ministère de la Défense et dans les rues voisines", a déclaré le général Moukhtar al-Moulla, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA). Il s'exprimait dans une allocution télévisée.

Les forces armées "s'opposeront de manière décisive" à toute tentative de violer ce couvre-feu, a-t-il ajouté. "Toutes les mesures légales seront mises en oeuvre pour les personnes impliquées dans ces événements ou qui auront incité" à la violence.

Craintes de manipulations lors des élections

Environ 2000 manifestants se sont aussi réunis à Alexandrie (nord), deuxième ville du pays et fief islamiste, selon un photographe de l'AFP. Ces rassemblements étaient soutenus par plusieurs mouvements pro-démocratie ainsi que par des organisations islamistes comme les Frères musulmans, première force politique du pays.

Ces derniers jours, la contestation a été largement alimentée par des partisans de Hazem Abou Ismaïl, un responsable salafiste dont la candidature a été invalidée pour la présidentielle. Mais de nombreux manifestants exprimaient vendredi la crainte plus large de voir l'armée chercher à manipuler l'élection présidentielle historique dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai.

agences/rber

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