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Les dirigeants étrangers, y compris suisses, félicitent François Hollande

François Hollande entouré par une foule enthousiaste dans son fief de Tulle. [Lionel Cironneau]
François Hollande entouré par une foule enthousiaste dans son fief de Tulle. - [Lionel Cironneau]
La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron ont affirmé vouloir construire une relation forte avec François Hollande. Tour d'horizon des principales réactions internationales, y compris en Suisse.

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé François Hollande pour le féliciter et l'inviter à Berlin. "Ils ont eu un premier échange et sont convenus de travailler ensemble à une relation franco-allemande qui soit forte et au service de l'Europe" a déclaré un dirigeant socialiste.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a assuré que l'Allemagne et la France allaient "travailler ensemble à un pacte de croissance pour plus de compétitivité" en Europe.

Le Premier ministre britannique David Cameron a aussi félicité au téléphone le nouveau président. "Ils sont impatients de travailler très étroitement ensemble et de construire une relation très proche, qui existe déjà entre le Royaume-Uni et la France", a déclaré son porte-parole.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso affirme avoir "clairement un objectif commun: relancer l'économie européenne pour générer une croissance durable". Il l'a félicité "de ne pas avoir cédé aux discours populistes et anti-européens".

Le président du Parlement européen Martin Schulz juge que cette victoire de "signal pour toute l'Europe".

 "Je me réjouis de travailler avec lui. En ce qui concerne la politique de l'Union européenne, force est de constater que nos opinions ne divergent pas vraiment", a renchéri le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, par ailleurs chef de file des ministres des Finances de la zone euro.

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo félicite le socialiste et "plaide depuis son entrée en fonction pour que l'indispensable responsabilité budgétaire au niveau européen aille impérativement de pair avec une stratégie ambitieuse de relance, pour le bénéfice de tous les Européens".

Le Danemark envisage une coopération "bénéfique et rapprochée" avec le nouveau chef d'Etat, mettant en avant une collaboration accrue dans les deux domaines de la croissance et de l'emploi.

Le roi du Maroc Mohammed VI a souhaité un "plein succès" au nouveau président dans sa "noble mission au service du peuple français ami".

"J'ai le plaisir de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos chaleureuses félicitations ainsi que mes voeux de succès dans l'accomplissement des hautes charges dont vous venez d'être investi", a écrit le président algérien Bouteflika.

La Tunisie nouvelle a dit féliciter François Hollande et fonde de "grands espoirs" dans le renforcement de ses relations avec la France.

boi

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Et en Suisse

Le Parti socialiste suisse a accueilli avec "joie" l'élection de François Hollande. Pour Didier Berberat (PS/NE), la victoire de M. Hollande est un "retournement bon pour la France" après de longues années à droite. Même si les lendemains s'annoncent durs, le député de Corrèze est "capable de relever le défi",

Le vice-président du PLR Christian Lüscher note que la Suisse a servi d'"exutoire" durant la campagne présidentielle française. Les deux voisins doivent retrouver une "relation harmonieuse", selon lui. Le conseiller national genevois pense toutefois que les Français n'ont pas fait le "bon choix".

Christian Darbellay (PDC/VS) relève que la "moitié de ses promesses ne sont pas réalisables" et ne seront pas "tenues". Le scrutin, qui était une "sanction contre Nicolas Sarkozy", va compliquer les relations entre la France et l'Union européenne.

Pour Oskar Freysinger (UDC/VS), François Hollande n'a pas été "élu pour lui-même", mais il s'agissait "d'un vote par défaut", "d'un non-choix pour les Français". Il estime aussi que le résultat électoral va aggraver la situation en France. Avec "des promesses impossibles à tenir", "le chômage va augmenter" et la France sera dans la même situation que l'Espagne dans deux à trois ans, prévoit-il.