Le Superjet 100 de l'avionneur russe Soukhoï a été aperçu jeudi à environ 1800 mètres d'altitude au sud de Jakarta, à l'endroit où le contact avec l'appareil avait été perdu, près de Cijeruk, dans la région du volcan Mont Salak, à environ 80 km au sud-est de la capitale.
L'avion semble avoir heurté la montagne de plein fouet, l'appareil étant complètement morcelé. Il n'y a aucun survivant.
Aucun survivant
"Nous sommes entrés sur le site (de l'épave). Nous avons trouvé des cadavres mais nous ne sommes pas en mesure d'en donner le nombre", a indiqué à la presse le porte-parole de l'Agence nationale des secours, Gagah Prakoso. Les recherches au sol sont difficiles, la région étant montagneuse et recouverte de jungle. Deux équipes de secouristes de 80 personnes sont sur place.
Le Soukhoï transportait 47 personnes, tous des Indonésiens, à l'exception de huit Russes, un Français et un Américain, selon Trimarga Rekatama, l'agent indonésien de Soukhoï. D'autres sources évoquent cependant jusqu'à 50 occupants. L'ambassade de France à Jakarta a confirmé la présence à bord d'un Français.
afp/bri
Le président veut une enquête
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a appelé au lancement d'une "enquête minutieuse" sur les raisons de l'accident. La Russie aussi a annoncé l'ouverture d'une enquête criminelle, "des indices indiquant qu'un crime relevant de l'article 263-3 du code pénal (violation des règles de sécurité de transport et d'exploitation d'un moyen de transport) a été commis", a indiqué le Comité russe.
L'avion, qui porte les espoirs de l'aviation civile russe, effectuait un vol de démonstration dans le cadre d'une tournée internationale de promotion quand il a disparu des écrans radar peu avant 15h00 (O8h00 GMT) mercredi.
"Il volait de droite à gauche puis il a disparu et j'ai entendu comme des feux d'artifice", a raconté à l'AFP Juanda, 41 ans, un résident de Cidahu, village situé sur le flanc du Mont Salak.
Mercredi soir à Moscou, une source au sein du ministère russe de l'Industrie et du Commerce, a assuré que les préparatifs pour le vol avaient été effectués "dans leur totalité" et que l'avion était "en parfait état technique".
Le SSJ100 avait reçu sa certification russe début 2011. Il espère concurrencer le brésilien Embraer et le canadien Bombardier sur le marché des avions régionaux.