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Le président grec chargé de tenter de former un nouveau gouvernement

Carolos Papoulias. [Aris Messinis]
Le président grec Carolos Papoulias a été chargé d'organiser une réunion de la dernière chance pour former un nouveau gouvernement. - [Aris Messinis]
La Grèce se dirige vers de nouvelles élections législatives après que les chefs des trois principaux partis ont renoncé à tenter de former un nouveau gouvernement d'union, laissant la tâche d'organiser une réunion de la dernière chance dimanche au président Carolos Papoulias.

Les chefs des trois principaux partis politiques grecs ont renoncé samedi à tenter de former un nouveau gouvernement d'union. Ils laissent désormais le soin au président Carolos Papoulias d'organiser une réunion de la dernière chance dimanche avant la tenue plus que probable de nouvelles élections législatives.

Réunion de la dernière chance

Le chef du Parti socialiste (Pasok), Evangelos Venizelos, a remis dans la matinée son mandat au chef de l'Etat après avoir échoué, comme les dirigeants des deux partis arrivés devant le sien le 6 mai dernier, à former un gouvernement de coalition.

Face à ce nouveau revers, le président a décidé de convoquer dimanche matin Evangelos Venizelos, le conservateur de Nouvelle Démocratie Antonis Samaras et le leader de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) Alexis Tsipras. Tous les trois sont sortis en tête des législatives.

Carolos Papoulias recevra ensuite individuellement les chefs de file des petits partis qui ont obtenu des sièges au Parlement, dont les ultranationalistes de l'Aube dorée.

La Coalition de la gauche radicale bien placée en cas de législatives

En cas d'échec des consultations, ce qui est probable, de nouvelles élections législatives devraient être organisées à la mi-juin. La Coalition de la gauche radicale a d'ores et déjà prévenu qu'elle ne participerait pas à un gouvernement de coalition favorable au plan de sauvetage imposé par les créanciers internationaux de la Grèce.

Deuxième du scrutin dimanche dernier, avec 16,78% des voix, Syriza est d'ailleurs confortée dans son intransigeance par les enquêtes d'opinion. Un premier sondage la hissait cette semaine à 27,7% des intentions de vote, un deuxième publié samedi confirme sa première place avec un score un peu moins élevé (25,5%).

Un tel résultat permettrait à la Gauche radicale d'empocher, en plus des sièges attribués à la proportionnelle, la "prime" de 50 élus garantie au premier parti pour favoriser, en théorie, la formation d'un gouvernement stable. Cela ne suffirait peut-être pas pour constituer un gouvernement rejetant l'austérité et les plans de sauvetage européens, mais cela écarterait encore un peu plus l'hypothèse d'une coalition permettant le maintien de la Grèce dans la zone euro.

Les deux piliers de la coalition sortante, les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et les socialistes du Pasok, qui ont échoué à deux sièges de la majorité absolue dimanche (149 sur 300), voient aussi leurs intentions de vote augmenter (21,7% contre 20,3% pour ND et 14,6% contre 12,6% pour le Pasok). Mais leur alliance se trouverait fragilisée par la perte de la prime de 50 élus.

agences/hof

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