"Nous ne dépenserons plus de fonds de campagne dans des primaires dans des Etats qui n'ont pas encore voté", a écrit Ron Paul dans un communiqué. Il a toutefois assuré qu'il allait continuer à "prendre des positions, à gagner des délégués et à délivrer un message fort à la convention nationale du parti républicain selon lequel la liberté est la marche à suivre pour l'avenir".
Tout en suspendant sa campagne, Ron Paul espère encore faire sentir son influence et ses idées libertariennes au moment où les républicains désigneront officiellement leur candidat lors de la convention nationale à Tampa (Floride) en août 2012. Le candidat a reconnu que son équipe ne disposait plus des fonds nécessaires pour continuer la bataille des primaires.
Isolationniste
"Continuer à faire cela avec un quelconque espoir de succès nécessiterait beaucoup de dizaines de millions de dollars que nous n'avons tout simplement pas", a-t-il dit. Le conservateur libertaire, farouche partisan de l'isolationnisme américain, avait suscité un fort engouement parmi les jeunes électeurs, mais qui ne s'était pas traduit par un succès électoral décisif au cours des primaires.
L'investiture de Mitt Romney comme candidat républicain à la Maison Blanche était déjà considérée comme acquise, depuis le retrait le 10 avril de son plus sérieux adversaire, l'ultraconservateur Rick Santorum. (Lire: Rick Santorum se retire de la course à la Maison Blanche)
agences/mre
Attaques démocrates contre Mitt Romney
L'équipe de campagne de Barack Obama considère d'ores et déjà Mitt Romney comme l'unique adversaire et a déjà commencé à lui lancer des piques.
Elle a ainsi donné la parole à d'anciens ouvriers d'une aciérie ayant fait faillite sous sa responsabilité et qui l'accusent d'être un "destructeur d'emplois" et même un "vampire".
Dans une vidéo diffusée sur internet et qui sera également télévisée dans les Etats d'Iowa, du Colorado, de Pennsylvanie, d'Ohio et de Virginie, des Etats qui pourraient décider du résultat de la présidentielle du 6 novembre, l'équipe Obama réfute l'argumentation de Mitt Romney selon qui son expérience dans le monde de l'entreprise fera de lui un bon président pour l'emploi des Américains.
"Bain Capital est parti avec beaucoup d'argent grâce à cette usine. Nous considérons que Mitt Romney est un destructeur d'emplois", affirme ainsi John Wiseman, un ancien ouvrier de l'aciérie.
"Etant donné que l'argument central de Romney est qu'il est un magicien qui peut faire croître l'économie, cela vaut le coup d'examiner de quoi cette magie retourne", a affirmé la directrice adjointe de la campagne de Barack Obama, Stephanie Cutter.