"Sur la croissance, le président Obama a pu marquer une convergence" de vues avec la France, a déclaré François Hollande à l'issue de son premier entretien à la Maison Blanche avec Barack Obama, dès son arrivée sur le sol américain vendredi.
Barack Obama a assuré de son côté à son hôte que le sommet du G8, qui s'ouvre dans la soirée dans sa résidence de campagne de Camp David, évoquerait "des mesures énergiques pour la croissance" afin de compenser l'impact de l'austérité imposée pour redresser les comptes publics.
Au moment où le blocage politique en Grèce fait craindre un retour de la Grèce à la drachme, François Hollande a par ailleurs souligné que lui et son hôte avaient "la même conviction que la Grèce doit rester dans la zone euro".
Retrait d'Afghanistan évoqué
Le président français souhaite orienter la politique économique de son pays vers davantage de croissance, à rebours de la rigueur professée par la chancelière allemande Angela Merkel.
Washington, tout en se défendant d'interventionnisme, a multiplié ces derniers jours les déclarations favorables vis-à-vis de "l'évolution des discussions et du débat en Europe sur l'impératif de l'emploi et de la croissance", selon l'expression jeudi du conseiller de sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon.
Par ailleurs, François Hollande a confirmé vendredi au président américain sa volonté de retirer les troupes combattantes françaises d'Afghanistan d'ici la fin de l'année, tout en continuant de soutenir le pays sous une "autre forme".
La France compte environ 3550 militaires déployés en Afghanistan au sein de la force internationale (Isaf) d'environ 130'000 hommes, dont 90'000 Américains.
agences/cab/mre
Nucléaire iranien, Corée du Nord et Syrie
Le sommet du G8, dans la résidence de campagne des présidents américains à Camp David, démarrera par un dîner de travail consacré en particulier au dossier nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la république islamique avec le "groupe des six" à Bagdad.
Les dirigeants des pays membres du G8 devraient aussi évoquer les dossiers les plus brûlants sur la scène internationale, en particulier le programme nucléaire de la Corée du Nord et la répression sanglante en Syrie.
Ce sommet est toutefois marqué par une absence de marque, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dmitri Medvedev.