"Les observateurs, quel que soit leur nombre, ne peuvent parvenir à une baisse progressive et une fin permanente des violences s'il n'existe pas un réel engagement de tous les éléments internes et externes à donner une chance au dialogue", a déclaré le général Robert Mood.
"Nous nous sommes engagés auprès du peuple syrien, des femmes et des enfants innocents, à obtenir un retour à la normalité", a-t-il ajouté. "Mais les parties qui s'affrontent et leurs partisans doivent nous donner une réelle chance de le faire".
Le général norvégien a estimé que la présence des observateurs dans le pays après le début de la trêve, le 12 avril dernier, avait eu un "effet immédiat de calmer" la situation, mais a reconnu qu'une hausse des violences avait été enregistrée ces derniers jours.
"Ce n'est pas un outil puissant en terme militaire parce que nous ne sommes pas armés, mais c'est un outil très puissant dans la mesure où c'est la communauté internationale qui vient sur le terrain", a-t-il dit.
Nouvelles manifestations
De nouvelles manifestations ont à nouveau été organisées vendredi dans plusieurs ville du pays. A Alep, "des milliers de personnes manifestent dans plusieurs quartiers", selon le président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Malgré la poursuite des violences et du quadrillage des villes, des "dizaines de milliers" de personnes sont descendues dans tout le pays selon l'OSDH, soit les rassemblements les plus grands depuis l'annonce d'un cessez-le-feu le 12 avril systématiquement violé depuis.
Les troupes gouvernementales ont une nouvelle fois tiré sur les manifestants à Alep et dans la province de Damas, faisant plusieurs blessés, et continué de bombarder violemment les poches rebelles comme la ville de Rastane et des quartiers de la ville de Homs dans le centre du pays, selon l'OSDH.
Ces violences seront sans doute au centre de la visite de l'émissaire Kofi Annan à Damas, dont la date n'a pas été déterminée.
agence/mre