Les combats se sont intensifiés lundi près de Damas et dans les régions d'Alep et d'Idleb, faisant, selon une ONG syrienne, 22 morts parmi les militaires et 11 parmi les insurgés, malgré la présence d'observateurs de l'ONU chargés de surveiller un cessez-le-feu théorique proclamé le 12 avril.
Des chars, des blindés et des transports de troupes ont en outre été détruits dans ces combats. Cinq civils ont été tués dans les bombardements et les raids de l'armée contre des bastions rebelles notamment à Hama, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Risque de "guerre civile généralisée"
Ban Ki-moon a dit, en marge du sommet de l'Otan à Chicago, "que nous étions à un moment critique dans la recherche d'une solution pacifique de la crise, qu'il restait extrêmement préoccupé des risques d'une guerre civile généralisée en Syrie et était inquiet de la flambée de violence au Liban", selon son porte-parole.
Les quelque 270 observateurs déployés par l'ONU en Syrie ont été jusqu'à présent incapables de faire respecter la trêve préconisée par le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan et quotidiennement violée.
Dimanche, une explosion s'était produite à Douma, près de Damas, sans faire de blessé à quelques mètres du convoi du chef des observateurs de l'ONU, Robert Mood, et du secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Hervé Ladsous. (Lire: Une explosion manque de peu le chef des observateurs de l'ONU en Syrie)
afp/mre
Craintes de débordement au Liban
Les craintes d'un débordement au Liban voisin de la crise en Syrie augmentent, après des affrontements à Beyrouth ayant fait deux morts entre partisans et adversaires du régime de Bachar al-Assad. Mardi, douze Libanais de confession chiite ont été enlevés par des rebelles dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils revenaient dans leur pays après un pèlerinage en Iran, ont annoncé leurs proches.
Le Liban, sous tutelle syrienne pendant 30 ans, reste divisé entre pro et anti-Assad. L'opposition libanaise a accusé Damas de vouloir semer le chaos au pays du Cèdre pour détourner l'attention du conflit en Syrie.