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Première présidentielle en Egypte depuis la fin de l'ère Moubarak

Amr Nabil
L'Egypte se prépare à élire un successeur à Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire.
Les Egyptiens se rendent aux urnes ce mercredi pour élire le successeur de Hosni Moubarak. L'élection d'un nouveau président doit mettre fin à une période de transition tumultueuse, émaillée de violences souvent meurtrières.

Quinze mois après la démission de Hosni Moubarak sous la pression d'un soulèvement populaire, plus de 50 millions d'électeurs potentiels sont appelés à choisir l'un des 12 candidats en lice à la présidentielle égyptienne.

Les bureaux de vote ont ouvert mercredi à 08h00 en Egypte, alors que des files d'électeurs se sont formées devant plusieurs bureaux au Caire avant leur ouverture. Le premier tour du scrutin se déroule jusqu'à jeudi.

Le Conseil militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak a appelé les Egyptiens à voter en masse, promettant un scrutin "100% transparent" et mettant en garde contre toute "violation".

Un second tour est prévu les 16 et 17 juin faute d'une majorité absolue en faveur de l'un des candidats à l'issue du premier.

Les principaux prétendants sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, l'islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh, le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak Ahmad Chafiq, l'ex-ministre des Affaires étrangères et ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi.

Des programmes politiques variés

Pendant plusieurs semaines, les candidats ont sillonné le pays pour tenter de convaincre les électeurs dans un climat d'ouverture inimaginable il y a peu. Le pays entier a parlé politique avec passion pendant la campagne et vécu au rythme des meetings et des rebondissements de la bataille électorale.

L'enjeu est de taille car les candidats - islamistes, laïcs, de gauche ou libéraux, partisans de la "révolution" ou anciens responsables du régime Moubarak - proposent des programmes très différents. (Lire: Egypte: enjeux et personnages-clés de la présidentielle)

L'armée, cible de la colère des militants pro-démocratie qui l'accusent d'avoir mal géré la transition et d'avoir réprimé les droits de l'Homme, a promis de remettre le pouvoir avant la fin juin, aussitôt élu le nouveau chef de l'Etat.

ats/mre

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Absence de constitution

L'absence de Constitution fait que les pouvoirs du prochain président, qui sera élu pour quatre ans, restent imprécis.

La Constitution en vigueur sous le régime de Hosni Moubarak a été suspendue et la prochaine n'a pas commencé d'être élaborée.

Un policier mort sans lien avec les élections

La mort d'un policier mardi soir au Caire n'est pas liée à l'élection présidentielle, selon un haut responsable du ministère égyptien de l'Intérieur.

Le policier a été pris dans un échange de tirs, sans relation direction avec le vote, selon les autorités.

"Des policiers effectuaient une patrouille de routine dans le quartier de Rod al-Farag lorsqu'ils ont entendu des coups de feu. Ils sont allés voir ce qui se passait. Un policier a été pris dans un échange de tirs et a été tué", a expliqué ce responsable.

Une source au sein des services de sécurité avait indiqué plus tôt mercredi qu'un policier avait été tué par balle dans la journée et un civil blessé lors de heurts entre partisans de deux candidats devant un bureau de vote du Caire.