Plusieurs milliers de personnes, 10'000 selon les organisateurs, se sont rassemblées samedi après-midi sur la principale place de Vienne pour une manifestation de soutien au peuple tibétain avec une prise de parole du dalaï lama. Le chef spirituel des Tibétains, retiré de la vie politique, s'était auparavant entretenu avec le chancelier autrichien Werner Faymann.
Pékin proteste
La Chine a protesté vigoureusement samedi à la suite de l'annonce de cette rencontre, ont rapporté les médias officiels chinois.
Ces entretiens à Vienne "constituent une ingérence sérieuse dans les affaires intérieures chinoises" et "heurtent les sentiments du peuple chinois", écrit l'agence Chine nouvelle en citant un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le ministère à Pékin et l'ambassade de Chine en Autriche "adressent une protestation solennelle à la partie autrichienne" et mettent en garde contre les conséquences que cela pourrait avoir sur les relations bilatérales, a ajouté le porte-parole.
Une visite de 11 jours
Le chef spirituel des Tibétains a rencontré samedi le chancelier Faymann, un jour après avoir déclaré qu'il était disposé à dialoguer avec la Chine et lancé un appel à l'instauration d'une autonomie réelle pour le Tibet.
Werner Faymann a rejeté les précédentes mises en garde de la Chine affirmant que les relations entre Pékin et Vienne pouvaient être menacées par la visite du dalaï lama en Autriche, qui a commencé le 17 mai et doit durer onze jours.
Le prix Nobel de la paix, en exil en Inde depuis 1959, entretient une relation particulière et ancienne avec l'Autriche où il se rend régulièrement.
ats/lan
Un discours de 30 minutes
Le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso, a prononcé un discours d'un peu plus de 30 minutes.
Il a tenu à séparer le fait culturel du fait religieux dans le bouddhisme: "il faut préserver la culture bouddhiste, l'environnement et les droits fondamentaux", a-t-il dit devant une foule constituée de militants, comme de simples passants.