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Des manifestations contre le groupe minier suisse Xstrata font 2 morts au Pérou

Le mouvement de protestation a été lancé le 21 mai, lorsque les autorités d'Espinar ont dénoncé une apparente pollution chimique des fleuves Salado et Cañipa, proches d'une mine exploitée par Xstrata. [Gerardo Luna]
Le mouvement de protestation a été lancé le 21 mai, lorsque les autorités d'Espinar ont dénoncé une apparente pollution chimique des fleuves Salado et Cañipa, proches d'une mine exploitée par Xstrata. - [Gerardo Luna]
Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont fait deux tués et des blessés au Pérou lors de manifestations contre le groupe minier suisse Xstrata, accusé de pollution.

L'état d'urgence a été décrété lundi dans le sud-est du Pérou, après des heurts entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait deux tués et des blessés. Ces affrontements sont intervenus au 8e jour d'un mouvement déclenché contre le groupe zougois Xstrata, accusé de polluer des cours d'eau en exploitant une mine de cuivre.

"Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans la province d'Espinar, dans la région de Cuzco, afin de sauvegarder la sécurité de la population et la libre-circulation dans cette zone du pays, face aux violentes manifestations qui ont fait deux morts et conduit à la séquestration d'un procureur", a déclaré le Premier ministre péruvien Oscar Valdes.

Des manifestations ont provoqué lundi "la mort de deux civils, 50 personnes ont été blessées dont 30 policiers, et le procureur de la province d'Espinar, Hector Herrera, a été séquestré", a indiqué le ministre de l'Intérieur.

Accusations de pollution

Les autorités régionales d'Espinar accusent Xstrata de polluer deux rivières et exigence une étude environnementale. Elles réclament par ailleurs une augmentation des subsides reversées par le groupe suisse aux communauté locales, réunies sous la bannière du Front de défense d'Espinar.

Le groupe zougois a réagi mardi dans un communiqué, affirmant respecter les normes environnementales au Pérou.

Les heurts sont intervenus quand les forces de l'ordre ont voulu disperser les centaines de manifestants qui bloquaient la route. La police a fait usage de gaz lacrymogène.

Le président Ollanta Humala a appelé à la négociation pour éviter la violence, mais les critiques estiment qu'il est de plus en plus prêt à recourir à des mesures autoritaires pour restaurer l'ordre.

ats/mre

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