Gouvernement et dirigeants étudiants du Québec ont amorcé lundi des négociations cruciales pour tenter de dénouer le conflit aux allures de crise sociale qui les divise depuis près de 4 mois sur une hausse des droits de scolarité.
Les pourparlers ont été suspendus en fin de soirée à Québec après huit heures de discussions. Le premier des leaders étudiants à quitter les lieux s'est abstenu de tout commentaire, se bornant à indiquer que les négociations reprendraient mardi à 13h00 (19h00 en Suisse).
Arrestations
La police a arrêté 84 manifestants tout près du lieu de la rencontre, sans aucun incident violent. Cette opération a surpris dans ce contexte de reprise des contacts.
L'espoir d'un dénouement est grand dans la population, fatiguée par un conflit de près de quatre mois, mais les principaux protagonistes restent prudents. Les étudiants insistent sur le fait que la discussion doit nécessairement porter sur les droits de scolarité, ainsi que sur la loi spéciale controversée destinée à mettre fin à leur mouvement de contestation
Casseroles
Cette loi qui limite le droit de manifester déchire la société québécoise, et depuis son adoption il y a dix jours, des milliers de Québécois descendent dans la rue tous les soirs avec des casseroles pour protester contre elle.
Lundi soir, quelques centaines d'avocats, dont beaucoup en toge noire avec rabat blanc réglementaire, ont marché en silence à Montréal pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à la liberté de manifestation et qui mine, selon eux, la confiance du public dans les institutions, y compris judiciaires.
agences/pym