Le rouleau compresseur républicain Mitt Romney est désormais assuré de recevoir l'investiture de son parti pour la présidentielle américaine de novembre, après avoir remporté la primaire au Texas (sud) mardi soir. Il a promis de "remettre l'Amérique sur le chemin de la prospérité".
Il faut 1144 délégués sur 2286 pour décrocher l'investiture républicaine, afin d'aller affronter Barack Obama à l'élection du 6 novembre. Mitt Romney a atteint ce "chiffre magique" mardi soir en s'imposant au Texas, après cinq long mois de campagne acharnée contre ses adversaires républicains. En validant formellement son investiture, il écarte tout risque d'un putsch de l'aile droite lors de la convention républicaine de la fin août en Floride.
L'ex-gouverneur du Massachusetts a remporté 71% des suffrages dans le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis, selon les estimations de la chaîne de télévision Fox News et du site internet de CNN.
Le premier mormon
Le vainqueur a remercié ses électeurs sur son compte Twitter. "Merci. Quel que soit le défi qui nous attend, nous ne ferons rien moins que remettre l'Amérique sur le chemin de la prospérité", a-t-il écrit. Mitt Romney, dont les derniers opposants se sont retirés récemment, lui laissant la voie libre, sera le premier candidat de confession mormone de l'histoire américaine, réussissant là où son père George Romney avait échoué.
Au cours de la primaire, la base de l'électorat républicain, dominée par les évangéliques et les ultraconservateurs, a longtemps tourné le dos à l'ex-gouverneur du Massachusetts, jugé trop modéré et peu fiable sur les questions "sociales" comme l'avortement ou le mariage homosexuel. Mais grâce aux abandons successifs de ses adversaires, Mitt Romney a pu surmonter cet obstacle.
agences/rber
Avantage à Obama dans les sondages
Selon une moyenne réalisée par le site spécialisé RealClearPolitics, les deux hommes sont au coude-à-coude avec un léger avantage pour Barakc Obama (45,6%) face à son adversaire (43,6%).
Face à la menace d'un adversaire qui prend désormais son envol après avoir été longtemps empêtré dans une primaire difficile, le camp Obama s'est lancé ces derniers jours dans un violent tir de barrage contre Mitt Romney.
L'équipe de Barack Obama vise en particulier la carrière du républicain à la tête du fonds d'investissement Bain Capital. Dans des spots télévisés, Mitt Romney est dépeint comme un "vampire", un "destructeur d'emplois" ou le "contraire de Robin des Bois", sur fond d'images d'usines liquidées et d'employés licenciés.
De son côté, l'ex-gouverneur du Massachusetts tente de focaliser sa campagne sur l'économie et assure qu'il est mieux à même que Barack Obama de redresser l'économie américaine.
Il a récemment promis, s'il est élu, de ramener à 6 % le taux de chômage qui se maintient actuellement à 8,1%.
Cette promesse a immédiatement été moquée par le camp Obama qui affirme que les projections des économistes prévoient déjà une baisse du chômage à 6% dans les quatre prochaines années.