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Le bilan des violences de mardi passe à 98 tués en Syrie

Les massacres en Syrie auraient fait 13'000 victimes à ce jour. [AP]
En 14 mois, les violences ont fait plus de 13'000 tués au total en Syrie, dont plus de 1800 depuis le début de la trêve. - [AP]
Le bilan des violences mardi en Syrie est passé de 30 à 98 tués, a annoncé une ONG syrienne. Des exécutions sommaires, d'une balle dans la tête, sont aussi évoquées.

Le bilan des violences mardi en Syrie est passé de 30 à 98 tués, a annoncé en soirée l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les victimes figurent 61 civils, neuf rebelles et 28 soldats gouvernementaux.

Par ailleurs, selon le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, un nouveau "massacre" de 13 civils a eu lieu mardi matin dans la région de Deir Ezzor (nord-ouest). "Ils (les victimes) ont été exécutés d'une balle dans la tête, selon les premières informations en provenance de la région", a-t-il déclaré à l'AFP, avant d'appeler les observateurs de l'ONU à se rendre sur place pour enquêter sur ce présumé massacre et en identifier les auteurs.

Nouvelle enquête demandée

J'appelle les observateurs internationaux à venir mener l'enquête pour établir comment ces martyrs ont trouvé la mort, pour trouver les meurtriers et les traduire en justice", a déclaré Rami Abdel Rahmane. Les violences de la journée de mardi ont eu lieu principalement lors de bombardements et d'affrontements entre rebelles et armée régulière, a précisé l'OSDH.

Selon un précédent bilan, 11 personnes ont notamment trouvé la mort dans la province de Homs (centre), dont sept dans le bombardement de la ville par l'armée. Des heurts entre rebelles et soldats gouvernementaux ont fait également cinq morts dans la province d'Alep (nord), d'après l'OSDH.

Kofi Annan interpelle à nouveau Bachar al-Assad

En 14 mois, les violences ont fait plus de 13 000 tués au total en Syrie, dont plus de 1800 depuis le début de la trêve, instaurée en théorie le 12 avril dernier, selon l'OSDH.

Mardi, le médiateur international Kofi Annan, qui a rencontré le président syrien Bachar al-Assad, lui a demandé de "prendre des mesures courageuses maintenant" pour mettre fin aux violences, évoquant un "moment charnière" après le massacre de Houla, qui a déclenché un tollé international.

Plus de 100 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, ont été tués à Houla vendredi et samedi, et 300 autres blessées selon les observateurs de l'ONU sur place.

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agences/rber

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Après la France, l'Australie se dit ouverte à une intervention armée

L'Australie a indiqué mercredi être ouverte à des discussions sur une intervention armée en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, comme évoqué par la France la veille, mais a mis en garde contre de nombreux obstacles.

Le ministre des Affaires étrangères Bob Carr a déclaré que son pays "allait discuter" de la proposition française pour une intervention armée.

"Mais on a besoin de l'unanimité au sein du Conseil de sécurité pour que cela se fasse, et on doit prendre en compte les critiques des Chinois et des Russes - et c'est leur droit - sur la manière dont l'intervention avait été conduite en Libye", a-t-il déclaré à la presse.