Cinq des sept juges de la Cour suprême, la plus haute juridiction britannique, ont rejeté mercredi le dernier appel interjeté par le fondateur du site WikiLeaks, interpellé en décembre 2010 à Londres pour une affaire de viol en Suède et qui se bat depuis contre son extradition.
Après cette décision, l'extradition de Julian Assange aurait pu théoriquement intervenir sous dix jours, sauf si l'Australien avait décidé de se pourvoir devant la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg.
Rebondissement inattendu
Mais les avocats de l'Australien ont obtenu de la Cour suprême un délai de 14 jours pendant lequel ils vont pouvoir présenter une demande de réouverture du dossier, un rebondissement totalement inattendu.
Ils ont justifié cette requête par le fait que le jugement de la Cour suprême faisait référence à des éléments qui n'avaient pas été évoqués à l'audience.
Julian Assange, 40 ans, ne s'est pas présenté au tribunal pour entendre ce jugement, prononcé après 18 mois de saga judiciaire au Royaume-Uni.
Documents confidentiels
Assange a toujours assuré que les relations sexuelles qu'il avait eues avec ses deux accusatrices en Suède étaient librement consenties. Et ses partisans clament que l'Australien est victime d'un complot, en représailles à la publication par WikiLeaks en 2010 de milliers de documents confidentiels qui avaient fait trembler Washington et la diplomatie mondiale.
Ils craignent aussi que son départ vers la Suède ne soit le prélude à une extradition ultérieure vers les Etats-Unis.
afp/pym