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Sans solution rapide en Syrie, les Etats-Unis veulent se passer de l'ONU

Susan Rice, ambassadrice américaine auprès de l'ONU, envisage une action en dehors du plan de Kofi Annan pour tenter de résoudre le conflit syrien. [JUSTIN LANE]
Susan Rice, ambassadrice américaine auprès de l'ONU, envisage une action en dehors du plan de Kofi Annan pour tenter de résoudre le conflit syrien. - [JUSTIN LANE]
Faute d'une initiative rapide du Conseil de sécurité pour faire pression sur la Syrie, les Etats-Unis envisagent d'agir sans mandat de l'Organisation des Nations unies.

Faute d'une initiative rapide du Conseil de sécurité pour faire pression sur la Syrie, les Etats membres devront envisager d'agir sans mandat de l'ONU, a averti mercredi Susan Rice, ambassadrice américaine auprès de l'organisation.

Pour la diplomate, il n'y a que trois moyens de mettre fin au conflit. Le premier serait que Damas respecte le plan conclu par l'émissaire Kofi Annan, qui prévoit notamment le repli des forces impliquées dans la répression du soulèvement populaire et l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition en vue d'une "transition politique", a dit Susan Rice. Le deuxième passerait par une initiative du Conseil de sécurité à même de contraindre le régime de Bachar al-Assad à se conformer à ce plan, a-t-elle poursuivi.

Avertissement lancé

Aucun de ces deux scénarios ne parait viable dans la mesure où les autorités syriennes ne semblent pas décidées à respecter leurs engagements et parce que la Russie reste hostile à la voie des sanctions internationales.

En l'absence de ces deux scénarios, l'escalade de la violence et de l'intensification du conflit, semble inévitable a estimé l'ambassadrice américaine.

Mesure sécuritaire

En pareil cas, le plan Annan deviendrait caduc, a-t-elle poursuivi. "Les membres du Conseil et de la communauté internationale n'auraient d'autre choix que d'envisager une action en dehors du cadre du plan Annan et de l'autorité du Conseil", a ajouté Susan Rice, sans préciser la nature de cette action. Les Etats-Unis se sont passés de l'aval de l'ONU pour intervenir au Kosovo et en Irak, mais Washington et ses alliés occidentaux ont jusqu'ici exclu le recours à la force contre le régime syrien et se refusent à armer les rebelles.

agences/hend

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Les rebelles divisés sur l'ultimatum

Suite à l'ultimatum lancé mercredi par le chef des opposants syrien en Turquie, les rebelles combattant le régime de Bachar al-Assad en Syrie s'en sont violemment pris jeudi à leur commandement à l'étranger, révélant au grand jour les divisions au sein de l'insurrection.

"Personne n'a le droit de diffuser des communiqués, de prendre des décisions, ou de parler des opérations au nom de l'Armée syrienne libre (ASL) autre que le commandement de l'ASL à l'intérieur de la Syrie", a affirmé le porte-parole de ce commandement.

L'ASL de Turquie avait donné jusqu'à vendredi midi au régime de Bachar al-Assad pour appliquer le plan Annan qui prévoit notamment l'arrêt des violences dans le pays, à défaut de quoi ils ne seraient plus tenus par ce plan.