Des milliers de personnes - 25'000 selon le syndicat étudiant la Classe, 8000 selon les médias locaux - ont de nouveau pris part à une manifestation contre la hausse des frais de scolarité samedi à Montréal, sous une pluie battante.
Les manifestants tenaient à afficher leur détermination à poursuivre le mouvement, 48 heures après l'annonce par la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, de la rupture des pourparlers entre les étudiants et le gouvernement québécois.
Manifestants très résolus
Partis vers 14 heures locales (20 heures en Suisse), les manifestants - des étudiants mais aussi des familles - ont défilé dans le calme et la bonne humeur, certains déguisés, d'autres jouant de la musique. La plupart des manifestants interrogés semblaient très résolus.
"Je viens juste de rembourser [un prêt étudiant de] 15'000 dollars alors que j'ai un salaire respectable", a ainsi déclaré une manifestante de 46 ans, ex-universitaire. "Je suis là pour mes enfants, pour ne pas qu'ils aient à rembourser davantage. Je suis prête à manifester chaque jour, chaque soir, jusqu'à ce que les discussions aboutissent", a-t-elle ajouté.
Pas de reprise des discussions en vue
Un sexagénaire a, quant à lui, expliqué que, pour un contribuable, "investir sur un jeune c'est comme faire un investissement qui va rapporter des intérêts énormes dans le sens de notre communauté", et tempêté contre le gouvernement actuel qui, selon lui, "fait l'inverse".
La manifestation, qui avait d'emblée été déclarée illégale, s'est déroulée en présence de la police. La Classe, le syndicat étudiant le plus radical qui avait appelé à la manifestation, avait prévenu que l'itinéraire ne serait délibérément pas dévoilé aux policiers, contrairement à ce que prévoit la loi spéciale 78 votée le 18 mai dernier. Samedi, aucune reprise des discussions entre gouvernement et étudiants ne se dessinait.
afp/ptur