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Vers un duel entre l'UMP et le PS au second tour des législatives en Suisse

Claudine Schmid, candidate UMP, et Nicole Castioni, candidate PS à l'assemblée nationale française. [Photomontage RTS]
Claudine Schmid, candidate UMP, et Nicole Castioni, candidate PS à l'Assemblée nationale française. - [Photomontage RTS]
Appelés aux urnes ce week-end pour le premier tour des législatives, les expatriés français peuvent élire pour la première fois leurs députés à l'Assemblée nationale. La candidate UMP serait légèrement en tête en Suisse.

Une semaine avant la métropole, les Français de l'étranger et les Polynésiens étaient invités ce week-end à voter pour le premier tour des législatives. Vingt-et-un candidats se disputaient l'honneur de représenter les Français de Suisse et du Liechtenstein.

Ce scrutin devrait déboucher sur un second tour entre l'UMP Claudine Schmid, qui arrive en tête, et la socialiste Nicole Castioni. Les deux femmes devancent nettement les autres candidats, ont indiqué Claudine Schmid et le socialiste Louis Lepioufle, qui se présentait à l'élection comme suppléant de Nicole Castioni.

Selon les chiffres partiels cités par Louis Lepioufle dimanche soir, Claudine Schmid obtiendrait entre 25 et 30% des voix, contre 20 à 25% pour sa rivale socialiste. Les deux femmes devraient donc se retrouver face-à-face au second tour.

Viennent ensuite, toujours selon Louis Lepioufle, l'ex-conseillère d'Etat radicale genevoise Micheline Spoerri, qui se présentait en indépendante après avoir brigué en vain l'investiture de l'UMP, et l'ancienne présidente du Grand Conseil genevois Marie-Françoise de Tassigny, qui portait les couleurs du Parti radical de Jean-Louis Borloo et de l'Alliance centriste.

Faible participation

Ce scrutin a peu mobilisé les électeurs. Louis Lepioufle a estimé la participation entre 20 et 25%, avec seulement 8 à 10% des électeurs qui se sont rendus aux urnes ce dimanche, les autres ayant voté par internet ou par correspondance.

C'est la première fois que les expatriés peuvent élire leurs députés, qui seront au nombre de onze dans la nouvelle Assemblée nationale. Les résultats du scrutin sont attendus lundi soir. Jusqu'ici, les Français de l'étranger n'avaient que des sénateurs pour les représenter spécifiquement au Parlement.

Au total, plus de 107'000 électeurs étaient inscrits pour voter dans la 6e circonscription, qui recouvre la Suisse et le Liechtenstein. C'est la circonscription la plus importante en termes d'électeurs expatriés, et aussi la plus convoitée à l'étranger. Au niveau national, elle n'est guère devancée que par la 8e circonscription de Paris, où 23 candidats se présentent.

agences/vtom

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Vote électronique avec des ratés

Innovation de ce vote, les électeurs ont pu se prononcer par internet entre le 23 et le 29 mai. Près de 130'000 d'entre eux se sont laissés convaincre de participer à ce premier scrutin numérique organisé en France pour une consultation nationale.

En Suisse, ils étaient plus de 14'000, soit environ un huitième du corps électoral. Au total, 700'000 électeurs avaient renvoyé aux autorités leur adresse e-mail pour voter numériquement.

Mais environ 10% des adresses n'étaient pas valides et le vote a été marqué par des ratés techniques. Un très grand nombre d'ordinateurs n'a pas permis aux électeurs de participer au scrutin.

Plusieurs voix - dont celles du Parti pirate - se sont en outre élevées pour dénoncer des "insuffisances graves" dans la sécurité du vote.

Trois députés polynésiens

Aux Français de l'étranger s'ajoutent les Polynésiens appelés aux urnes également une semaine avant la métropole et la majorité des collectivités d'outre-mer. Quelque 174'600 Polynésiens devaient élire trois députés.

La dispersion des 227 bureaux votes sur une surface équivalente à celle de l'Europe dans l'océan Pacifique, rend les opérations de vote bien complexes à organiser: dans certaines îles, il a fallu ainsi larguer la propagande électorale par avion.