A Varsovie, la fête battait son plein vendredi à l'occasion de l'ouverture de l'Euro 2012. Près de 60'000 supporters étaient attendus dans la capitale polonaise pour le premier match (Pologne-Grèce) de ce tournoi historique, le premier de cette envergure à se dérouler à l'Est depuis la chute du Mur de Berlin.
Une centaine de bénévoles (sur les 800 au total), habillés en noir, ont tendu sur la pelouse du stade de Varsovie une gigantesque bâche bleue ciel avec un demi-ballon géant éclairé de l'intérieur, au centre, donnant le coup d'envoi de la cérémonie. Au total, la Pologne se prépare à accueillir entre 700'000 et un million de fans.
Cris racistes dénoncés par un joueur
La fête a déjà été un peu gâchée à Cracovie (sud) par "les cris de singe" adressés à des joueurs de couleur des Pays-Bas. "On a tous entendu des cris de singe", a assuré Mark van Bommel, capitaine des Pays-Bas, dans un entretien vendredi au journal néerlandais De Telegraaf, confirmant des cris racistes pendant un entraînement.
La ministre polonaise des Sports Joanna Mucha a voulu calmer le jeu vendredi. "Cet incident a été éclipsé par 24'000 supporters qui ne l'ont pas soutenu et qui se sont opposés à ce que faisait un petit groupe. J'espère que c'est justement cela qui a été retenu par les joueurs", a-t-elle déclaré devant la presse.
De son côté, Marcin Herra, chef des organisateurs polonais, a indiqué son intention de "discuter tranquillement avec l'UEFA de cet incident pour connaître l'ensemble de la situation, afin d'éviter l'escalade de ce genre de sujets". "La Pologne est un pays très hospitalier et ouvert", a-t-il ajouté.
Les Femen de la partie
Par ailleurs, des militantes du groupe féministe ukrainien Femen, venues manifester seins nus, malgré la pluie, devant le stade vendredi après-midi, pour dénoncer la prostitution et le tourisme sexuel, ont été immédiatement neutralisées par la police.
En Ukraine, qui coorganise le tournoi, les soucis viennent des boycotts politiques des gouvernements, comme la France ou la Grande-Bretagne, en signe de soutien à l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko détenue à Kharkiv, une des quatre villes-hôtes de l'Euro.
Les premiers matchs de l'Euro, Pologne-Grèce et Russie-République tchèque, sur rtssport.ch:
afp/jzim