Si les législatives françaises débutent dimanche à 8h00 en métropole, les premiers électeurs votaient dès samedi à Saint-Pierre et Miquelon, en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, puis à Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, pour tenir compte du décalage horaire.
Les électeurs de La Réunion et de Mayotte commenceront à voter dimanche juste avant l'ouverture du scrutin en métropole. La Polynésie a déjà voté la semaine dernière, de même que les Français de l'étranger.
La gauche favorite
Un mois après l'arrivée du socialiste François Hollande à la présidence, la gauche part favorite dans ce scrutin. Le quotidien Libération rappelait samedi que si la gauche est donnée largement en tête par tous les sondages, l'enjeu est de savoir si la prochaine assemblée sera "rose" ou "vert-rose-rouge", c'est-à-dire si le parti socialiste devra compter sur ses alliés (écologistes, divers gauche et peut-être gauche radicale) pour obtenir la majorité absolue.
Le gouvernement pourrait ainsi être contraint de négocier à l'Assemblée ses réformes avec la gauche radicale, dont la principale composante est le Parti communiste, qui a refusé d'entrer au gouvernement et espère renforcer son poids après les 11% obtenus par son candidat Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Les enquêtes d'opinion convergent très largement sur le niveau d'intentions de vote: les socialistes et les divers gauche à 31,532%, les écologistes à 5-5,5%, la gauche radicale à 7,5-8%, la droite entre 33,5 et 35%, et l'extrême droite à 15-16%.
agences/hend
L'appel de François Hollande
François Hollande, qui n'a pas pris part à la campagne, a encore appelé jeudi les Français à lui donner "une majorité large, solide, cohérente", pour mettre en oeuvre ses promesses.
Quant au patron de l'UMP (droite), Jean-François Copé, il a affirmé que "si la gauche gagne, pendant cinq ans, nous ne pourrons rien faire pour empêcher leur folie". Selon lui, il faut "élire dès maintenant une majorité de députés de droite à l'Assemblée nationale pour empêcher l'irréparable, pour ne pas anéantir ce qui a été fait".