Suite à la démission du président sortant Burhan Ghalioun, les instances dirigeantes du Conseil national syrien (CNS) se sont réunies samedi à Istanbul pour doter cette principale plateforme d'opposition au régime de Damas d'un nouveau chef, selon l'AFP.
Burhan Ghalioun, qui avait émergé en octobre comme la personnalité capable de rassembler au sein d'un conseil composé de multiples tendances, a démissionné le mois dernier après avoir été très critiqué pour avoir laissé la confrérie des Frères musulmans prendre une place trop importante au CNS.
Selon des membres du CNS, le consensus s'est fait pour le remplacer par le Kurde Abdel Basset Sayda, seul candidat, jugé modéré et "indépendant". Les discussions sur sa désignation devaient se poursuivre dimanche, selon ces sources.
Elu pour une période de un à trois mois
Bassma Kodmani, responsable des relations extérieures du CNS, a indiqué que le nouveau président serait probablement élu pour une période de trois mois. "Il y a un consensus au sein du Conseil qu'il doit y avoir une présidence tournante, donc nous changeons maintenant le président pour les trois mois à venir", a-t-elle dit.
D'autres sources au CNS disent que son mandat pourrait être encore plus court et s'achever d'ici un mois avec la fin des travaux de restructuration du Conseil.
Né en 1956, originaire d'Amouda, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie, et président du bureau des droits de l'Homme au CNS, M. Sayda est docteur en philosophie, exilé de longue date en Suède.
agences/hend
36 morts dans de nouvelles violences en Syrie
Les forces gouvernementales ont bombardé plusieurs villes de Syrie samedi, poussant l'opposition à réclamer à la communauté internationale des armes sophistiquées pour faire tomber le régime, même si la Russie s'est à nouveau opposée à tout recours à la force.
Au total, les violences ont fait 36 morts à travers le pays, essentiellement des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Russie ne s'oppose pas au départ d'Assad
La Russie a annoncé qu'elle ne s'opposerait pas au départ du président syrien Bachar al-Assad si c'est le résultat d'un dialogue entre Syriens, sans ingérence étrangère. Moscou propose en outre une conférence internationale au plus vite, avec participation de l'Iran.
A noter qu'au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a opposé à deux reprises son veto à des projets de résolution d'inspiration occidentale et arabe visant à condamner le régime de Bachar al-Assad pour la répression du mouvement de contestation en Syrie.