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Le Conseil national syrien a un nouveau leader

Abdel Basset Sayda avant sa nomination, le 9 juin 2012 à Istanbul. [Bulent Kilic]
Abdel Basset Sayda avant sa nomination, le 9 juin 2012 à Istanbul. - [Bulent Kilic]
Le Kurde Abdel Basset Sayda a été élu nouveau chef du Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition au régime du président Bachar al-Assad. L'observatoire syrien des droits de l'Homme a de son côté fait état de plus de 14'000 décès depuis le début de la contestation.

Le Kurde Abdel Basset Sayda a été élu nouveau chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition au le régime du président Bachar al-Assad, selon un communiqué du CNS diffusé dimanche, au lendemain d'une réunion à Istanbul.

Abdel Basset Sayda succède à Burhan Ghalioun, qui avait démissionné après avoir été critiqué pour avoir laissé les Frères musulmans prendre une place trop importante au sein du CNS et pour le manque de coordination entre le CNS et les militants sur le terrain.

Jugé modéré et indépendant

Des membres du CNS avaient indiqué avant la réunion d'Istanbul qu'un consensus s'était fait autour d'Abdel Basset Sayda Sayda, seul candidat, jugé modéré et "indépendant". Né en 1956 et originaire d'Amouda, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie, le nouveau chef du CNS est docteur en philosophie, exilé de longue date en Suède. Il était jusqu'à présent président du bureau des droits de l'Homme au sein du CNS.

Il devra réformer le CNS pour en faire un interlocuteur crédible aux yeux des contestataires de l'intérieur, qui s'estiment sous-représentés, de l'Armée syrienne libre (ASL), qui gagne des points sur le terrain mais avec laquelle il n'y a pas de coordination, et de la communauté internationale.

afp/ptur

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Plus de 14'000 morts depuis le début de la contestation

Au moins 14'115 personnes, en majorité des civils, ont été tués en Syrie depuis le début mi-mars 2011 de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins 9862 civils, 3470 soldats et 783 déserteurs ont été tués dans la répression et les combats. L'OSDH comptabilise comme civils les hommes armés qui combattent le régime sans toutefois être d'anciens soldats.

Les violences s'intensifient en Syrie malgré la présence de 300 observateurs de l'ONU en charge de surveiller la trêve entrée en vigueur le 12 avril et continuellement ignorée depuis.

Samedi, au moins 111 personnes dont 83 civils et 28 soldats ont été tuées selon un nouveau bilan de l'OSDH, soit l'un des bilans les plus lourds depuis l'instauration théorique du cessez-le-feu.