Battu par Marine Le Pen, Mélenchon abandonne. Le point sur les duels

C'est la douche froide pour Jean-Luc Mélenchon, chef de la gauche radicale. Il a été battu par la dirigeante de l'extrême droite Marine Le Pen au premier tour des élections législatives dans le nord de la France. Il ne participera pas au second tour du 17 juin.

"Il ne faut pas se laisser abattre"

Jean-Luc Mélenchon, qui défiait Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, a annoncé lui-même sa défaite: arrivé troisième, il s'est désisté au profit du socialiste Philippe Kemel qui affrontera donc seul le chef du Front national. "Il est normal qu'on soit déçu, mais il ne faut pas se laisser abattre", a encore déclaré Jean-Luc Mélenchon. Le dirigeant du Front de gauche, un regroupement dominé par le Parti communiste, avait été la révélation de l'élection présidentielle, même si son score avait été décevant face à Marine Le Pen dont  il s'était posé en ennemi juré pendant la campagne.

De son côté, Marine Le Pen a annoncé elle-même qu'elle avait obtenu 42% sur l'ensemble de la circonscription. La dirigeante de l'extrême droite a déclaré que son parti confirmait sa "position de 3e force" du pays, et appelé à une "recomposition" à droite, après son bon score au premier tour des législatives (13 à 14% des suffrages au niveau national).

Ségolène Royal officialise son désir de présider l'Assemblée nationale

La socialiste Ségolène Royal a confirmé son souhait de briguer la présidence de l'Assemblée nationale française si elle est élue députée dans une semaine. Elle arrive en tête dans sa circonscription de Charente-Maritime dimanche au premier tour des élections législatives.

La candidate à l'élection présidentielle de 2007 s'est dite "très heureuse" du résultat du premier tour. "Si j'ai l'immense honneur d'être la députée de La Rochelle et des 20 communes qui entourent La Rochelle, oui je serai candidate à la présidence de l'Assemblée, en accord avec le premier ministre et le président de la République", a- t-elle déclaré sur la chaîne de télévision France 2.

Réélu à Nantes, le Premier ministre demande une majorité "solide"

Le Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a demandé dimanche aux Français de lui apporter ainsi qu'au président François Hollande une "majorité large, solide et cohérente" au second tour des élections législatives dimanche prochain.

Jean-Marc Ayrault, qui a été réélu à Nantes (ouest) dès le premier tour, a ainsi appelé à ce que "le changement s'installe dans la durée", un mois après l'élection de François Hollande à la présidence.

François Bayrou s'apprête à livrer une "rude bataille" au second tour

En situation difficile dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, le dirigeant du MoDem François Bayrou a estimé dimanche soir qu'il payait dans ces législatives le prix de son choix lors de la présidentielle. Alors que le second tour s'annonce "rude", le centriste a appelé les électeurs à voter "en conscience, non pas en fonction du passé mais en pensant à l'avenir".

François Bayrou est arrivé deuxième avec 23,63% des suffrages, loin derrière la socialiste Nathalie Chabanne (34,9). L'UMP Eric Saubatte, troisième avec 21,72% des voix, peut se maintenir au second tour car il franchit la barre des 12,5% d'inscrits.

Jean-François Copé en ballotage favorable

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a manqué de peu l'élection au premier tour dans la 6ème circonscription de Seine-et-Marne avec 45,14% des voix. Il sera opposé à l'écologiste Caroline Pinet (29%) au deuxième tour. Sa rivale principale, la vice-présidente du Front national Marie-Christine Arnautu (15,9%), n'a pas obtenu un nombre suffisant de voix pour contraindre Jean-François Copé à une triangulaire.

Claude Guéant devrait affronter une triangulaire

L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a obtenu 30,4% des voix au premier tour dans la 9ème circonscription des Hauts-de-Seine, celle de Boulogne-Billancourt traditionnellement ancrée à droite. Il a appelé le dissident UMP Thierry Solère (26,89%) à se retirer pour le laisser affronter seule la socialiste Martine Even (13,10%). Mais une triangulaire devrait tout de même avoir lieu au second tour.

Rama Yade éliminée au premier tour

Ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, qui se présentait au nom du Parti radical, n'a obtenu que 14% des voix au premier tour dans la 2ème circonscription des Hauts-de-Seine et ne participera pas au deuxième tour. Le maire PS d'Asnières Sébastien Pietrasanta arrive largement en tête avec 37% des voix devant Manuel Aeschlimann, ancien maire de la ville et député UMP sortant (28 %).

La petite-fille de Jean-Marie Le Pen en tête

La troisième circonscription du Vaucluse accueille la petite-fille du leader du Front National Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen. La jeune femme de 22 ans est en tête du premier tour avec 34,65% des voix, devant Jean-Michel Ferrand, membre de la droite populaire et député depuis 1986 (30,03%). Un socialiste s'invite également au deuxième tour.

agences/hend/vkiss

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