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Série de perquisitions chez les leaders de l'opposition russe

Les policiers, mitraillette en bandoulière, devant l'appartement du blogueur Alexeï Navalny. [Valeriy Melnikov/RIA Novosti]
Les policiers, mitraillette en bandoulière, devant l'appartement du blogueur Alexeï Navalny. - [Valeriy Melnikov/RIA Novosti]
Les responsables de l'opposition russe ont fait l'objet lundi de perquisitions par la police. L'opposition les qualifie de "tentatives de torpiller la manifestation" prévue mardi à Moscou contre le président Vladimir Poutine.

Les autorités ont lancé une série de perquisitions contre les leaders de l'opposition lundi à Moscou, renforçant ainsi la pression sur les contestataires à la veille d'une manifestation prévue dans la capitale contre le président Vladimir Poutine.

A la mi-journée, les perquisitions se poursuivaient au domicile du blogueur anticorruption Alexeï Navalny, du leader du Front de gauche Serguei Oudaltsov, du dirigeant du mouvement Solidarité Ilia Iachine, et de la présentatrice vedette de la télévision Xénia Sobtchak, a précisé la police. La police a également pris position devant le domicile de Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre du président Boris Eltsine.

La police doit procéder lundi à une dizaine de perquisitions chez des responsables de l'opposition, a indiqué un porte-parole du Comité d'enquête, Vladimir Markin, à l'agence Interfax. "C'est une tentative de torpiller la manifestation de demain et de faire en sorte que moins de gens y participent", a estimé l'opposant Ilia Ponomarev, du mouvement Pour les Droits de l'Homme, cité par Interfax.

Réponse aux manifs du 6 mai

Le Comité d'enquête a indiqué que ces opérations étaient liées à une enquête en cours sur la manifestation de l'opposition du 6 mai dernier qui s'était terminée par "des désordres massifs".

A l'issue de cette manifestation, qui avait rassemblé plus de 20'000 personnes, des heurts avaient éclaté faisant plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. Plusieurs centaines de personnes avaient été interpellées après cette manifestation et dans les jours suivants, alors que des opposants organisaient des sit-in dans le centre de Moscou.

Accusés d'avoir participé aux troubles, douze manifestants ont été arrêtés et risquent jusqu'à 10 ans de détention.

afp/vtom

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Loi anti-manifestations controversée

Cette série de perquisitions témoigne apparemment de la volonté des autorités russes d'accroître la pression sur l'opposition, quelques jours après l'adoption par la Douma (chambre basse du parlement) d'une loi controversée sur les manifestations.

Ce texte, promulgué vendredi dernier par Vladimir Poutine, augmente considérablement les amendes pour ceux qui enfreignent la loi concernant les manifestations, déjà considérée comme restrictive par l'opposition.

Les amendes prévues en cas de rassemblement non autorisé ou de troubles à l'ordre public lors de manifestations autorisées vont jusqu'à 300.000 roubles (7.300 euros) pour des personnes physiques et plus de 25.000 euros pour des organisations politiques.