La première dame de France, Valérie Trierweiler, a apporté mardi son soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, l'ex-compagne du président François Hollande menacée d'être battue au second tour des élections législatives dimanche dans sa circonscription de Charente-Maritime, à La Rochelle.
"Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", a écrit sur son compte Twitter la première dame qui a ensuite confirmé sa position auprès de l'AFP.
Arrivée en tête avec 32% des voix en Charente-Maritime (ouest), Ségolène Royal est menacée au second tour par le socialiste dissident Olivier Falorni, arrivé deuxième avec 28,9% des suffrages et bien placé pour la battre avec le soutien implicite de la droite locale.
Aubry et Hollande appuient Royal
Alors que François Hollande, dans sa profession de foi, et la patronne du Parti socialiste (PS) Martine Aubry, dans un déplacement à La Rochelle, ont apporté mardi un soutien public à Ségolène Royal, Valérie Trierweiler a de son côté encouragé son rival.
Olivier Falorni s'est immédiatement félicité de ce coup de pouce de la première dame de France, qui est aussi un coup de poignard à celle qui est parfois encore présentée comme une rivale.
afp/olhor
Le contexte "sentimental"
Ségolène Royal et François Hollande ont vécu ensemble pendant une trentaine d'années et ont eu quatre enfants.
Ils avaient annoncé leur rupture en 2007 après l'échec de Ségolène Royal à l'élection présidentielle.
Trois ans plus tard, François Hollande officialisait sa relation avec Valérie Trierweiler, journaliste à l'hebdomadaire Paris Match et désormais première dame de France.
Les socialistes embarrassés, la droite amusée
Le tweet de Valérie Trierweiler a suscité l'embarras des socialistes, notamment de leur patronne Martine Aubry. "La seule chose qui nous importe, c'est le soutien de François Hollande à Ségolène Royal, il est clair, il est net", a-t-elle déclaré.
Mais Jean-Louis Bianco, député socialiste proche de Mme Royal, a violemment réagi à la prise de position de la première dame. "Nous n'avons pas élu Valérie Trierweiler, nous avons élu François Hollande, donc je demande : "De quoi se mêle-t-elle ?", s'est-il insurgé sur la chaîne d'information LCI. "Je trouve ça purement et simplement indigne", a-t-il ajouté.
La droite, de son côté, s'amusait de ce mini-psychodrame socialiste. "Le vaudeville entre à l'Elysée (...) Les socialistes ont au moins une vertu, ils nous font beaucoup rire", a déclaré le député du parti UMP Eric Ciotti.