"En raison de l'intensification de la violence armée ces dix derniers jours (...) et des hauts risques encourus, la mission des observateurs de l'ONU (UNSMIS) suspend ses activités, a annoncé samedi le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général norvégien Robert Mood. Les observateurs arrêteront de patrouiller jusqu'à nouvel ordre. Les contacts avec les parties seront restreints", a précisé le général Mood dans un communiqué.
La situation sera revue chaque jour
"L'absence de volonté des deux parties (gouvernement et opposition) pour parvenir à une transition pacifique, et la poussée vers les (solutions) militaires accroissent les pertes: des civils innocents, hommes, femmes et enfants sont tués tous les jours. Cela augmente aussi les risques que prennent les observateurs", explique le général onusien.
"Cette suspension des activités de l'ONU sera revue quotidiennement. Les activités reprendront quand la situation le permettra", ajoute le communiqué.
La mission de l'ONU a été déployée en avril en Syrie pour superviser un cessez-le-feu, préconisé par le plan Annan, qui n'a jamais été respecté.
afp/jzim
Un millier de familles encerclées, selon l'OSDH
Plus d'un millier de familles sont encerclées et bombardées dans plusieurs quartiers de Homs, dans le centre de la Syrie, rapporte samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), exhortant l'ONU à "intervenir immédiatement".
"L'OSDH exhorte le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon à intervenir immédiatement pour faire arrêter les bombardements incessants sur les quartiers de Homs afin d'évacuer plus de 1000 familles encerclées, comprenant des enfants et des femmes", affirme l'OSDH dans un communiqué.
En outre, la répression et les combats entre soldats et rebelles ont fait au moins 36 morts à travers le pays samedi.
La "compréhension" de Damas
Le ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé samedi "comprendre" la décision du chef des observateurs de l'ONU en Syrie de suspendre leurs activités, rejetant à nouveau la responsabilité des violences sur des "groupes terroristes".