Un commando venu d'Egypte s'est attaqué à un convoi de véhicules transportant des Israéliens travaillant à la construction de la clôture frontalière avec le Sinaï égyptien, faisant trois morts lundi, deux membres du commando et un ouvrier israélien.
Dans le même temps, deux combattants du mouvement radical palestinien Jihad islamique circulant à moto ont été tués par un raid aérien dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne affirmant avoir visé un groupe "responsable de récents tirs" près de la barrière de sécurité le long de la frontière.
La situation dans le Sinaï est "devenue un problème"
Le gouvernement israélien a exhorté les autorités égyptiennes à reprendre en main le Sinaï, qui échappe largement au contrôle des forces de sécurité depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011.
"Il ne fait aucun doute que la situation dans le Sinaï est devenue un problème de sécurité et ce qui s'est passé aujourd'hui constitue une nouvelle étape dans l'escalade (...). Je pense que qu'il s'agit d'un grand défi" pour le nouveau président qui sortira des urnes après l'élection de samedi et dimanche, a affirmé le vice-Premier ministre israélien, Shaul Mofaz.
Les incidents se sont multipliés ces derniers jours à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, ainsi qu'à la frontière avec l'Egypte. Dimanche, huit obus de mortier ont été tirés de Gaza contre des soldats israéliens de l'autre côté de la frontière, sans faire de blessé. Dans la nuit de dimanche à lundi, cinq Palestiniens ont été blessés lors de deux raids aériens israéliens dans la bande de Gaza.
afp/hend
Triple embuscade de 2011: rappel
En août 2011, des commandos venus du Sinaï avaient déjà mené une triple embuscade à 20 km au nord d'Eilat, tuant huit Israéliens, dont un soldat et un policier. Prenant les agresseurs en chasse, les forces israéliennes avaient tué sept d'entre eux, ainsi que cinq policiers égyptiens au cours des échanges de tirs, ce qui avait déclenché une crise entre les deux pays.
Israël avait imputé ces attaques aux Comités de résistance populaire (CRP), un groupe armé basé dans la bande de Gaza, qui avaient démenti. "L'incident n'est pas terminé", a prévenu la porte-parole de l'armée.