"Pour mettre un terme à l'effusion de sang en Syrie, nous appelons à un arrêt immédiat de la violence", ont déclaré Barack Obama et Vladimir Poutine lundi à l'issue d'une rencontre en marge du sommet du G20 à Los Cabos (Mexique). Dans un communiqué, les deux dirigeants se disant "unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique".
"De mon point de vue, nous nous sommes découvert de nombreux points communs sur cette question", a par ailleurs dit le chef du Kremlin aux journalistes.
Washington espère que la Russie finisse par faciliter une issue à la crise en Syrie, malgré son refus de soutenir des résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime pour sa répression de la révolte. La Russie estime que seul un dialogue entre l'opposition et le gouvernement est à même de résoudre la crise qui dure depuis quinze mois.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a accusé la semaine dernière Moscou de fournir des hélicoptères d'attaque à Assad. Furieuse, la Russie a répliqué qu'elle n'avait fait que réparer des appareils syriens.
Avenir de l'ONU en Syrie
Alors que le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan est dans l'impasse, le Conseil de sécurité de l'ONU doit discuter mardi de ce plan et de l'avenir de sa mission d'observation en Syrie, selon des diplomates.
Le général Robert Mood, chef de la mission de l'ONU, devrait faire un rapport devant le Conseil de sécurité mardi à 16H00 locales (20H00 GMT) sur sa décision, intervenue samedi, de suspendre les activités de cette mission en raison de "l'intensification des violences" sur le terrain.
agences/bri
Plusieurs villes pilonnées
Sur le terrain, plus de 70 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées à travers le pays.
L'armée a pilonné plusieurs villes des régions de Homs (centre) et Damas, selon une ONG syrienne.
L'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH) fait état de "1000 familles assiégées" à Homs.
Le Conseil des droits de l'homme s'ouvre sur la Syrie
La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navanethem Pillay a exhorté lundi à Genève les autorités de Damas à cesser immédiatement d'utiliser des armes lourdes et de bombarder des zones habitées. De tels actes équivalent à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Elle a aussi invité la communauté internationale "à surmonter ses divergences".
Alors que la mission de l'ONU en Syrie a été suspendue, elle a appelé à " juger les responsables des violences, y compris ceux qui ont attaqué les observateurs de l'ONU en Syrie".
La Haut Commissaire s'exprimait sur la question en ouvrant une session de trois semaines du Conseil des droits de l'homme, a constaté que la situation continue de se détériorer en Syrie.