Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, a "demandé l'asile politique auprès de la mission diplomatique de l'Equateur à Londres" et le "gouvernement équatorien examine cette requête", a annoncé mardi à Quito le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño.
"Toute décision qui sera adoptée à son sujet prendra en compte le respect des normes et des principes du droit international", a précisé le ministre. La présence de Julian Assange à l'ambassade équatorienne a été confirmée par la délégation diplomatique à Londres.
"Protection du gouvernement"
L'ambassade a précisé dans un communiqué avoir "immédiatement transmis sa demande au service compétent à Quito", soulignant que ce dernier demeurerait en attendant une réponse "sous la protection du gouvernement équatorien".
Cette requête intervient après que la Cour suprême britannique a rejeté le 14 juin la demande de réexamen de l'appel déposé par cet Australien de 40 ans de la décision de l'extrader en Suède, pour y répondre d'accusations de viol.
Fin 2011, le vice-ministre équatorien des Affaires étrangères avait suggéré d'offrir l'asile à Julian Assange, une proposition rejetée par le président Rafael Correa. En avril, le chef d'Etat équatorien lui avait accordé une interview, dans laquelle il estimait que Julian Assange avait été "lynché médiatiquement", tout en le décrivant comme l'homme qui avait "mis en échec" les Etats-Unis.
afp/ptur
Passible d'être arrêté pour infraction à la justice
Julian Assange est "passible d'arrestation" pour avoir enfreint les dispositions de sa liberté conditionnelle, a indiqué mercredi Scotland Yard.
L'une des règles de la liberté conditionnelle accordée fin 2010 à Julian Assange stipulait qu'il devait "rester à une adresse prédéterminée entre 22H00 et 08H00", a expliqué une porte-parole de la police à l'AFP.
"Vers 22H00 mardi, la police a été informée qu'Assange avait violé l'une des conditions de sa liberté. Il est désormais passible d'être arrêté", a-t-elle ajouté.