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La confusion politique s'intensifie en Egypte

Elections présidentielles en Egypte: le nom du futur président ne sera finalement pas connu ce jeudi ce qui tend un peu plus le climat dans le pays
Elections présidentielles en Egypte: le nom du futur président ne sera finalement pas connu ce jeudi ce qui tend un peu plus le climat dans le pays / 12h45 / 2 min. / le 21 juin 2012
Alors que les incertitudes persistent mercredi en Egypte sur l'état de santé de l'ancien président d'Etat Hosni Moubarak, la publication des résultats de l'élection présidentielle, d'abord attendue pour jeudi, a été reportée par la commission électorale.

"La commission électorale (...) a décidé de reporter l'annonce des résultats du second tour" de la première élection présidentielle en Egypte, a indiqué mercredi l'agence officielle MENA. La publication des résultats du scrutin était initialement prévue jeudi.

La commission ne pourra annoncer les résultats définitifs qu'après examen des recours déposés par le candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi et son rival Ahmad Chafiq, qui clament chacun avoir remporté la victoire. La commission a indiqué qu'elle poursuivait l'examen de ces recours, débuté mercredi, et que cela "nécessitait plus de temps".

Flou sur l'état de santé d'Hosni Moubarak

Ce report intervient dans un contexte extrêmement volatile. L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, âgé de 84 ans dont 30 ans à la tête de l'Egypte, est toujours dans le coma après avoir été victime d'une attaque cérébrale.

La santé de l'ancien raïs est sujette à de nombreuses spéculations et informations contradictoires depuis sa chute en février 2011. De nombreux Egyptiens soupçonnent le sujet d'être instrumentalisé pour susciter de la compassion envers l'ancien dirigeant ou lui ménager un traitement de faveur.

Colère envers l'armée

Ces doutes sur la condition d'Hosni Moubarak sont eux-mêmes venus se greffer à un mouvement de colère visant l'armée au pouvoir. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) vient en effet de promulguer une "déclaration constitutionnelle complémentaire" qui lui donne de larges prérogatives tout en réduisant considérablement la marge de manoeuvre du futur président.

Quelque 15'000 personnes, dont de nombreux islamistes, se sont rassemblées mardi soir sur la célèbre place Tahrir, dans le centre du Caire, pour dénoncer ce "coup d'Etat constitutionnel" de la junte militaire.

afp/hend/ptur

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