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Le CICR va évacuer des blessés et des civils bloqués à Homs, en Syrie

CICR, Homs [AFP Photo/Syrian TV]
Le CICR est autorisé à évacuer les civils de Homs / Le 12h30 / 2 min. / le 21 juin 2012
La Croix-Rouge a obtenu l'autorisation du gouvernement syrien pour se rendre dans la ville rebelle de Homs afin d'évacuer les blessés et les civils bloqués, annonce Carla Hadda Mardini, porte-parole du CICR.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) prépare l'évacuation des blessés et des civils bloqués dans la ville syrienne de Homs. Ce bastion de l'opposition au régime est en effet le théâtre de combats incessants entre rebelles et forces loyales au président Bachar al-Assad.

Le CICR a obtenu un accord de la part du gouvernement et des groupes d'opposition pour arrêter provisoirement les combats à Homs. Des combats sont toutefois toujours en cours et les négociations se poursuivent pour obtenir le feu vert concret des parties contrôlant les quartiers.

Soutien du croissant rouge

Mais avant de mettre à profit cette pause humanitaire, le CICR analyse la situation pour prendre en compte les aspects pratiques, que ce soient l'organisation, le nombre de véhicule ou les lieux d'évacuation. "Des familles sont prises au piège dans la ville. Il est urgent de les évacuer vers les structures médicales les plus proches", estime Carla Haddad Mardini, porte-parole du CICR. Parmi les centaines de civils assiégés à Homs, 90% sont Chrétiens retranchés dans les quartiers de Hamidiyeh et Bustan Diwan, notamment quatre enfants de moins de dix ans.

La Croix-Rouge pourra compter sur l'appui des volontaires du Croissant rouge arabe syrien, déjà présent dans la ville de Homs. Selon des militants d'opposition, un millier de familles dans les quartiers rebelles encerclés par l'armée manquent sévèrement de nourriture, d'électricité et d'aide médicale.

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Près de 120 morts dans des violences jeudi

La répression et les combats ont fait au moins 120 morts, en majorité civils, jeudi en Syrie.

L'armée bombardait violemment plusieurs bastions rebelles dont Homs (centre) et Deraa (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces violences interviennent au lendemain d'une journée sanglante qui avait également fait près de 100 morts, dont 53 civils.

Echec des précédents tentatives

Les trois précédentes tentatives d'évacuation de ces quartiers chrétiens avaient échoué ces dix derniers jours, et un prêtre de la ville a affirmé que les rebelles voulaient garder les civils dans Homs pour négocier avec le régime de Bachar el-Assad. Des milliers de civils ont déjà quitté Hamidiyeh et Bustan Diwan depuis que les rebelles ont pris le contrôle de la ville en février dernier.

Parallèlement, neuf personnes ont été tuées dans les bombardements de l'armée sur la ville d'Inkhil (sud), ont annoncé les Comités locaux de coordination et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.