16 avril: le salut d'extrême-droite
Au premier jour de son procès, Breivik entre dans le prétoire en faisant un salut d'extrême-droite. Il plaide non coupable après avoir récusé le tribunal. Impassible quand le procureur détaille le massacre, il verse des larmes pendant la projection d'une vidéo islamophobe qu'il a lui-même réalisée.
17 avril: "Oui, je le referais"
Breivik ne montre aucun remords quand il prend la parole. Assurant avoir "allégé la réthorique de son intervention", il affirme devant des familles de victimes qu'"une petite barbarie est souvent nécessaire pour empêcher une barbarie beaucoup plus grande" et que les jeunes travaillistes d'Utoeya n'étaient pas des "enfants innocents" mais des activistes politiques. Il demande l'acquittement.
Un des cinq juges est révoqué. Il avait réclamé la peine de mort pour Breivik juste après les attaques et avait omis de le signaler.
"Je le ferais de nouveau", a affirmé le tueur d'Oslo à son procès
18 avril: d'autres "cellules"?
Breivik affirme que deux autres "cellules" sont prêtes à frapper à tout moment mais reste discret sur son organisation supposée, les Chevaliers Templiers. L'accusation dit ne pas croire en leur existence.
Breivik juge aussi "pathétique" la peine maximale de 21 ans de prison prévue par la loi, estimant que la peine de mort ou l'acquittement sont les "deux seuls verdicts justes" dans son cas.
19 avril: "tuer davantage"
L'extrémiste révèle que son projet initial comprenait plusieurs autres cibles et qu'il voulait tuer tous les membres du gouvernement et tous les jeunes d'Utoeya, soit des centaines de personnes. Il comptait aussi égorger des personnalités travaillistes suivant la méthode "jihadiste".
20 avril: "très sympathique"
L'accusé affirme ne pas être "un cas psychiatrique" et être quelqu'un de "très sympathique en temps normal", juste avant de raconter dans le détail la tuerie d'Utoeya.
23 avril: excuses partielles
Breivik présente des excuses très partielles pour les "civils innocents", les passants tués ou blessés par sa bombe, une catégorie qui exclut les employés des ministères visés par l'attentat et les jeunes d'Utoeya, "cibles politiques légitimes" selon lui.
25 avril: l'asile, le pire des sorts
Accusant d'"inventions" les psychiatres qui l'ont déclaré psychotique, Breivik affirme que "le pire qui puisse arriver est de finir dans un asile parce que cela "délégitemerait" tout ce en quoi on croit".
26 avril: la Norvège chante
Quelque 40'000 Norvégiens se rassemblent dans la rue pour chanter une chanson pour enfants haïe par Breivik qui y voit un "lavage de cerveau des écoliers".
11 mai: jet de chaussure
Le frère d'une victime irakienne jette, sans l'atteindre, une chaussure en direction de Breivik alors que la Cour achève l'examen des rapports d'autopsie.
Un jet de chaussure contre Anders Behring Breivik
Mi-ami: des larmes dans le prétoire
Les semaines qui suivent sont consacrées aux témoignages déchirants des rescapés d'Utoeya.
24 mai: pas d'appel si...
Craignant de voir son idéologie invalidée par une pathologie, Breivik affirme aux juges le 24 qu'il ne fera pas appel s'il est reconnu responsable, même si cela le promet à la prison.
25 mai: un pansement sur Utoeya
La police décrit l'arrestation de Breivik sur Utoeya, précisant qu'après avoir abattu des dizaines d'adolescents, il avait demandé un pansement pour une coupure au doigt et qu'il avait pris des poses de body-builder devant les caméras des policiers.
Début juin: un casse-tête pour psychiatres.
Les semaines suivantes sont consacrées aux témoignages d'universitaires, de chercheurs, de militants d'extrême-droite et, surtout, de psychiatres qui ne parviennent à s'entendre sur la santé mentale de l'accusé. Un premier binôme mandaté par la justice a conclu à la psychose, synonyme d'irresponsabilité, mais un autre est arrivé à la conclusion inverse.
afp/vkiss