Le QG des séparatistes touareg au Mali pris par les islamistes

Un groupe armé islamiste dit contrôler totalement le nord du Mali après de violents combats qui ont débuté mercredi matin dans plusieurs quartiers de la ville de Gao et ont duré plusieurs heures.

Les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO)  ont pris le dessus sur les membres de la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Achérif, a été blessé et il a été évacué à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso pour recevoir des soins.

Ces combats sont intervenus au lendemain de manifestations à Gao d'habitants indignés par l'assassinat lundi d'un conseiller municipal, Idrissa Oumarou, enseignant et membre du parti du président malien de transition, Dioncounda Traoré.

Des manifestants ont accusé le MNLA d'avoir ouvert le feu, ce que ce mouvement a catégoriquement démenti, parlant d'une "manipulation" du MUJAO, mouvement considéré comme dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Armée régulière en pleine décomposition

Depuis fin mars/début avril, les villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Kidal et Gao - sont tombées aux mains des groupes armés islamistes. Cette chute de plus de la moitié du territoire malien a été précipitée par le coup d'Etat qui, le 22 mars, a renversé le président Amadou Toumani Touré.

Depuis, l'armée malienne en pleine décomposition, est incapable de reprendre le terrain perdu et les autorités de transition mises en place à Bamako après le retrait des putschistes du pouvoir paraissent impuissantes

agences/pym