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L'inscription de l'église de la Nativité de Bethléem à l'Unesco irrite Israël

Le site de la Nativité est menacé par l'extension des colonies israéliennes. [AFP - Musa Al Shaer]
Le site de la Nativité serait menacé par l'extension des colonies israéliennes. - [AFP - Musa Al Shaer]
L'Unesco a inscrit vendredi l'église de la Nativité de Bethléem, en territoires palestiniens, au Patrimoine mondial, par une procédure d'urgence qui a suscité une vive protestation d'Israël.

L'église de la Nativité de Bethléem située dans les territoires palestiniens a été inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco lors d'une session spéciale à St-Petersbourg en Russie. Le site du "Lieu de naissance de Jésus", comprenant également la route de pèlerinage, a été inscrit par 13 voix pour, 6 contre et 2 abstentions lors d'un vote des 21 membres du Comité du patrimoine.

Il s'agit du premier site palestinien inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). "Nous nous félicitons, au nom (du président) Mahmoud Abbas, de la Palestine et du peuple palestinien", a déclaré le délégué palestinien, auquel la parole a été donnée aussitôt après l'annonce des résultats du vote.

"Ces sites sont menacés de destruction totale par l'occupation israélienne, la construction du mur de séparation, à cause des sanctions israéliennes et des mesures prises pour opprimer l'identité palestinienne", a encore déclaré le délégué, dont le nom n'a pas été cité.

Protestation palestinienne

Son homologue israélien a protesté contre la décision du Comité du patrimoine. "La décision qui vient d'être prise est absolument politique et constitue de notre point de vue une atteinte grave à la convention (du Patrimoine mondial) et à son image", a-t-il déclaré.

Les Palestiniens, entrés à l'Unesco en octobre 2011 au terme d'un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, avaient fait la demande d'une inscription du site dans une procédure en "urgence". Ils avaient argué du "délabrement et de la dégradation de l'ensemble architectural", notamment du fait des "forces d'occupation" israéliennes.

Israël avait affirmé n'avoir "aucune objection" à l'inscription du site au Patrimoine mondial, mais avait contesté le recours à la procédure d'urgence, estimant que c'était "une façon de laisser entendre qu'Israël ne protégeait pas le site".

afp/pbug

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