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Angela Merkel invite les Italiens à la patience

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Angela Merkel et Mario Monti s'adressent à la presse après le sommet italo-allemand de ce 4 juillet. - [CLAUDIO PERI]
Les difficiles réformes économiques entreprises en Italie ne porteront pas leurs fruits avant plusieurs mois. Mais les sacrifices qu'elles impliquent ne seront pas vains, a assuré mercredi Angela Merkel en visite à Rome.

Sommet italo-allemand à Rome mercredi. Rencontre à l'issue de laquelle la chancelière allemande Angela Merkel, qui s'adressait à la presse en compagnie de Mario Monti, président du Conseil italien, a assuré que les sacrifices consentis par les Italiens ne seront pas vain.

Elle a rappelé que l'Allemagne en était elle-même passée par là, notamment avec le relèvement de l'âge de la retraite, avant d'assister à la baisse du chômage et à la reprise de la croissance.

Vivement contestées, les réformes du marché du travail mises en oeuvre en Allemagne par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder dans le cadre de l'"agenda 2010" ont finalement contribué à la forte baisse du chômage enregistrée depuis. De cinq millions lorsqu' Angela Merkel est arrivée aux affaires en 2005, le nombre de sans-emploi est tombé à 2,8 millions aujourd'hui.

Nouvelles mesures d'austérité en Italie

Mario Monti, qui a obtenu le mois dernier l'adoption d'une réforme contestée du code du travail au parlement, doit présenter cette semaine un nouveau plan de réduction des dépenses publiques d'ores et déjà combattu par les syndicats.

"Je ne suis pas convaincu que la réduction des dépenses improductives de l'Etat affecte la croissance. En fait, cela donnera davantage d'opportunités dans l'emploi productif", a-t-il répondu mercredi à un journaliste qui lui demandait si ces nouvelles mesures n'allaient pas alimenter la récession.

Mario Monti a reconnu que ses réformes n'avaient "pas très bonne presse" dans son pays, mais a assuré qu'elles étaient appréciées à l'étranger, en particulier par la Commission européenne et le Fonds monétaire international.

Sa réforme du travail, qui facilite les licenciements tout en relevant le coût des contrats à durée déterminée et les indemnités chômage, a été combattue, selon lui, par des syndicats rétifs au changement et par un patronat bien décidé à leur infliger une sévère défaite.

ats/pym

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