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Le crash du vol Rio-Paris résulte de facteurs techniques et humains

L'ultime enquête sur le crash du vol Rio-Paris conclut à une conjonction d'éléments humains et techniques
L'ultime enquête sur le crash du vol Rio-Paris conclut à une conjonction d'éléments humains et techniques / 19h30 / 1 min. / le 5 juillet 2012
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses a conclu dans un rapport que le crash du vol entre Rio et Paris, qui a fait 228 morts en juin 2009, a été provoqué par une combinaison de facteurs techniques et humains. Il a transmis 41 recommandations à Air France et Airbus.

L'accident du vol d'Air France Rio-Paris, qui a fait 228 morts le 1er juin 2009, a été causé par une combinaison de facteurs techniques et humains, selon les conclusions d'un rapport officiel dévoilé jeudi.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), organisme d'Etat français chargé des investigations en matière de sécurité aérienne, émet 41 recommandations de sécurité à l'adresse du constructeur Airbus et de la compagnie Air France.

Il pointe du doigt à la fois des défaillances résultant de l'ergonomie de l'avion (un Airbus A330) et des actions inappropriées des pilotes aux commandes soumis à un fort stress.

"Panique totale" de l'équipage

S'agissant du point de départ de la catastrophe, le BEA retient définitivement: le givrage des sondes de vitesse Pitot (fabriquées par Thales) qui a conduit à une incohérence temporaire entre les vitesses mesurées.

"L'équipage était dans un état de perte quasi totale de la situation", a déclaré Alain Bouillard, directeur de l'enquête lors d'une conférence de presse.

Si les enquêteurs soulignent une mauvaise gestion de surprise et une incompréhension totale de la situation, ils notent aussi un défaut de leur formation.

Pas d'indications sur les conclusions de la justice

Au final, "huit recommandations concernent la formation des pilotes et cinq la certification des avions", a précisé le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec.

Ce rapport technique ne présage en rien des éventuelles conclusions de la justice française attendues ultérieurement. Air France et Airbus sont tous deux mis en examen depuis mars 2011 pour "homicides involontaires".

afp/jzim

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