Le gouvernement de Mario Monti a adopté une série de mesures dans la nuit de jeudi à vendredi. Elles permettront de réduire la dépense publique de 4,5 milliards d'euros dès 2012 et de plus de 10 milliards d'euros aussi bien en 2013 qu'en 2014.
"Les économies que permettra le décret seront de 4,5 milliards en 2012, 10,5 milliards en 2013 et 11 milliards en 2014", a précisé Mario Monti. Le gouvernement avait déjà adopté fin avril un décret-loi décidant le principe d'une réduction des dépenses de 4,2 milliards d'euros en 2012 et le document adopté dans la nuit vient compléter par des mesures concrètes ce précédent texte et en élargit l'horizon temporel aux deux prochaines années.
Administration publique: 10% des effectifs coupés
Une grande partie de ces réductions de dépenses concerne la santé et l'administration publique, a précisé Mario Monti. Selon le vice-ministre de l'Economie Vittorio Grilli, l'administration publique sera réduite de 20% des dirigeants et de 10% du total des effectifs, à l'image de ce qui a été récemment décidé pour la présidence du Conseil des ministres et le Ministère de l'Economie et des Finances, un porte-feuille détenu également par Mario Monti.
Vittorio Grilli a également annoncé une réduction en 2012 de 50% des frais des voitures de fonction par rapport à l'année précédente et la réduction de moitié du nombre des provinces italiennes. Le Conseil des ministres avait débuté vers 18H00 et ne s'est achevé que vers 01H00 vendredi, signe de la difficulté pour l'exécutif de trouver les domaines où les coupes budgétaires seraient efficaces sans affecter outre-mesure les services à la population, comme la santé ou l'éducation.
ats/afp/vtom
Eviter une augmentation de la TVA
Mario Monti a souligné que ces mesures permettront d'éviter pendant au moins un an une augmentation de la TVA de 2 points, qui devait passer de 21% à 23%, une mesure que le gouvernement souhaitait éviter estimant qu'elle pourrait aggraver la récession.
Ces mesures sont le fruit d'un rapport du ministre des Relations avec le Parlement, Piero Giarda, chargé par Mario Monti de lancer une révision des dépenses publiques.