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Un proche de Bachar al-Assad a déserté

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Une rare photo qui date de 1999 de Manaf Tlass (à droite) en compagnie de Bachar al-Assad. - [AFP - RAED QUTENA]
Le général syrien Manaf Tlass, membre de la garde rapprochée du président Bachar el-Assad, a déserté, a-t-on appris vendredi auprès d'un responsable occidental en marge de la réunion des Amis du peuple syrien à Paris.

Le général Manaf Tlass, membre des Gardes républicains et fils d'un ancien ministre de la Défense, a abandonné le régime syrien et aurait fui vers la Turquie. Il s'agit de l'officier supérieur le plus prestigieux à faire défection.

Fils du général Moustapha Tlass, ancien ministre de la Défense, il avait fait partie de la "nomenklatura" syrienne.

Originaire de Rastane, dans la province de Homs (centre), aujourd'hui aux mains des rebelles, ce sunnite, âgé d'une quarantaine d'années, a été un ami d'enfance de l'actuel président Bachar al-Assad.

Jugé peu fiable depuis plus d'un an

Général dans la Garde républicaine, une unité d'élite chargée de la protection du régime, il avait été écarté il y a plus d'un an de ses responsabilités, car jugé peu fiable.  Il avait tenté des missions de conciliation entre le pouvoir et le rebelles à Rastane et à Deraa (sud), mais sans succès.

Depuis plusieurs mois, il avait troqué son uniforme pour des habits civils et se trouvait à Damas, où il s'était laissé pousser les cheveux et la barbe. Une autre source à Damas a confié que la rupture avec le pouvoir avait été consommée lors de l'attaque en février-mars contre Baba Amr, un quartier de Homs contrôlé par les rebelles.

Il avait refusé de prendre la tête de l'unité chargée de reprendre ce secteur et Bachar al-Assad l'aurait ensuite mis à l'écart. Selon des proches du général, toute sa famille se trouve déjà à l'étranger. Selon d'autres sources, le général fait route pour Paris où réside son père Moustapha Tlass et où se tient la conférence des Amis du peuple syrien.

agences/pym

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François Hollande réclame des sanctions plus fortes contre Damas

A l'ouverture de la troisième conférence des Amis du peule syrien à Paris, le président français a exhorté la centaine de pays arabes et occidentaux participants à adopter des sanctions plus fortes contre Damas et demandé à l'ONU d'agir "le plus vite possible".

Qualifiant le bilan en Syrie de "terrible et insupportable pour la conscience humaine", François Hollande a appelé les participants à prendre "cinq engagements" concrets pour faire pression sur Damas: "le refus de toute impunité pour les crimes", "l'application réelle et effective" de sanctions économiques et financières, "le renforcement" du soutien à l'opposition "en lui fournissant tous les moyens, notamment ceux de la communication", "l'organisation d'une aide humanitaire efficace", "la promesse" de l'aide à la reconstruction du pays.

Moscou et Pékin qui boycottent cette conférence ont déjà dit leur refus d'une résolution coercitive à l'ONU. Ils maintiennent également qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir alors que selon Paris et Washington ce document donne des garanties pour une transition sans Assad.