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La conférence de Paris sur la Syrie affirme que Bachar al-Assad doit partir

Abdulbaset Sieda, leader of the Syrian National Council [Patrick Kovarik]
François Hollande avec Abdel Basit Sieda, président du Conseil national syrien, opposé à Bachar al-Assad. - [Patrick Kovarik]
Les pays arabes et occidentaux réunis à Paris se sont prononcés vendredi pour une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie, comportant une menace de sanctions contre Damas. Pour eux, Bachar al-Assad doit quitter le pouvoir.

Les Amis du peuple syrien, - qui rassemble une centaine de pays arabes et occidentaux et organisations favorables au départ du président Bachar al-Assad - veulent une résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie.

La France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne notamment, mais aussi la Ligue arabe, ont demandé que les accords internationaux sur une transition politique en Syrie soient désormais gravés dans le marbre onusien et contenus dans une résolution assortie d'une menace de sanctions ou même d'un recours à la force.

Pour les occidentaux, Bachar al-Assad doit partir. Moscou et Pékin maintiennet qu'il revient au peuple syrien de déterminer son avenir.

Blocages russes et chinois

Dotées d'un droit de veto au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont bloqué jusqu'à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad.

Aucune sanction de l'ONU n'a ainsi pu être décidée, et les mesures de rétorsion prises contre Damas l'ont été par l'Union européenne, les Etats-Unis ou la Ligue arabe, ce qui réduit leur portée.

Par ailleurs, on apprenait vendredi la défection du général syrien Manaf Tlass, membre de la garde rapprochée du président Bachar el-Assad. (Lire: Un proche de Bachar al-Assad a déserté)

agences/pym

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Aide à l'opposition massivement accrue

La conférence de Paris des Amis de la Syrie a décidé "d'accroître massivement l'aide à l'opposition", notamment par des moyens de communication, et les participants sont convenus d'organiser leurs prochaines rencontres au Maroc puis en Italie.

Les Allemands excluent le recours à la force

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a insisté sur l'adoption par l'ONU de sanctions économiques et militaires contre le régime syrien mais a exclu le recours à la force.

"Avant tout, nous devons mettre en oeuvre des sanctions", "travailler tous ensemble pour renforcer la pression, la pression politique, la pression économique sur le régime", a-t-il insisté. "Nous ne pouvons pas discuter de mesures militaires, pas ici, pas maintenant, peut-être dans d'autres réunions, si la mise en oeuvre des sanctions n'aboutit pas aux progrès qu'elles auraient dû avoir", a -t-il encore argumenté.

Résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté vendredi une nouvelle résolution très critique envers Damas, mais appelant toutes les parties à cesser la violence et insistant sur la nécessité de mener une véritable enquête internationale sur les crimes commis par toutes les parties.

Au dernier jour de la session d'été du Conseil, l'organe onusien a procédé à la demande de la Russie au vote de la résolution, proposée par les Etats-Unis et la Turquie, qui a été adoptée par 41 voix pour et 3 contre (Russie, Chine et Cuba) et 3 abstentions (Ouganda, Philippines et Inde). Les 47 Etats membres du Conseil ont en revanche refusé un amendement proposé par la Russie qui souhaitait que la résolution "condamne fermement tous les actes de terrorisme en Syrie".

Le texte condamne "les violations flagrantes, généralisées et systématiques des droits de l'homme en Syrie", ainsi que les crimes commis par les miliciens pro-régime chabiha et le fait que les autorités ciblent "sans discrimination les civils", dont les enfants.