"Des efforts importants ont été déployés" pour essayer de résoudre la crise en Syrie de manière "pacifique et politique". "A l'évidence, nous n'avons pas réussi. Et peut-être n'y a-t-il aucune garantie que nous allons réussir", a reconnu l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde.
Cette interview est publiée au lendemain de la réunion à Paris des Amis du peuple syrien, au cours de laquelle plus de 100 pays arabes et occidentaux ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter une résolution contraignante comportant une menace de sanctions contre Damas.
Associer l'Iran aux discussions
L'ancien secrétaire général des Nations unies a évoqué l'importance du rôle de la Russie, proche du régime de Damas et qui a bloqué jusqu'à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad, tout en soulignant l'importance d'associer l'Iran aux discussions.
"La Russie a de l'influence mais je ne suis pas certain que les événements seront déterminés par la Russie seule (...). L'Iran est un acteur. Il devrait faire partie de la solution. Il a de l'influence et nous ne pouvons pas l'ignorer", a assuré Kofi Annan.
A noter que les Américains et les Européens se sont opposés à ce que l'Iran, allié du régime de Damas, soit invité à la récente conférence ministérielle de Genève sur la Syrie, en raison notamment du conflit qui oppose Téhéran aux Occidentaux sur la question de son programme nucléaire.
afp/hend
Une soixantaine de morts en Syrie
Soixante personnes, dont 31 civils, ont péri samedi dans les violences en Syrie, notamment dans des bombardements dans la province d'Alep (nord) et à Deir Ezzor (est), a rapporté une ONG syrienne.