Plus de 80 nations et organisations réunies dimanche à Tokyo ont débattu des moyens à débloquer pour mettre l'Afghanistan du président Hamid Karzaï sur les rails de sa "décennie de la transformation" prévue de 2015 à 2024 .
Les participants ont promis un paquet de plus de 16 milliards de dollars (15,6 milliards de francs) d'ici à 2015, comprenant des aides déjà en cours et de nouveaux soutiens, et se sont engagés à continuer de financer le pays en 2016 et 2017, "à un niveau égal ou proche des aides envoyées lors de la décennie passée".
Impatience face à l'administration afghane
Après avoir dépensé des dizaines de milliards de dollars en aide civile depuis dix ans, les nations présentes à Tokyo ont toutefois manifesté une certaine impatience face à une administration afghane accusée d'être notoirement corrompue et de traîner les pieds sur le respect des droits élémentaires.
La déclaration de Tokyo a été assortie d'un "Accord cadre de responsabilité mutuelle", prévoyant un mécanisme de suivi des progrès dans un certain nombre de domaines, chapeauté par une réunion ministérielle biennale.
Respect des droits de la femme
Les autorités afghanes ont notamment été sommées de fournir un calendrier précis des préparatifs des élections prévues en 2014 et 2015, et de lutter contre la corruption en renforçant la lutte contre le trafic de drogue.
La déclaration les enjoint en outre "d'assurer que les femmes puissent jouir pleinement de leurs droits économiques, sociaux, civils, politiques et culturels", et "d'améliorer l'accès à la justice pour tous, en particulier pour les femmes".
agences/pym