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Le gouvernement Samaras obtient la confiance du Parlement grec

Antonis Samaras a présenté les grandes lignes de son plan de redressement économique, basé sur de nombreuses privatisations. [ALKIS KONSTANTINIDIS]
Antonis Samaras a présenté les grandes lignes de son plan de redressement économique, basé sur de nombreuses privatisations. - [ALKIS KONSTANTINIDIS]
Le gouvernement de coalition d'Antonis Samaras a obtenu dimanche soir la confiance du Parlement grec, après avoir exposé son plan pour accélérer les privatisations et tenter de redresser l'économie. Pour l'extrême-gauche, le gouvernement "brade le pays".

A la tête d'une coalition gouvernementale, Antonis Samaras, le chef du parti de droite Nouvelle-Démocratie (ND), a reçu le soutien des 179 députés appartenant aux trois partis qui soutiennent son gouvernement (ND, Pasok socialiste, Gauche démocratique Dimar) sur les 300 que compte le parlement grec.

Après avoir obtenu la confiance, Antonis Samaras a dit souhaiter relancer la Grèce à travers des privatisations et des réformes structurelles. Il a jugé qu'elles pourraient constituer les premières mesures pouvant permettre de regagner la confiance des bailleurs de fonds.

Après trois jours d'intenses débats sur les façons d'apaiser la rigueur, dictée par les créanciers, Union Européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), ce vote conforte Antonis Samaras à quelques heures de la réunion lundi de l'Eurogroupe à Bruxelles.

Des  "Merkelistes"

Le gouvernement doit affronter une opposition hostile aux conditions du plan de sauvetage international de 130 milliards d'euros (155 milliards de francs). Dimanche, le Premier ministre a répliqué aux attaques d'Alexis Tsipras, chef de l'opposition de la gauche radicale Syriza qui l'accuse "de brader le pays" et d'avoir renoncé à renégocier l'austérité stricte imposée à la Grèce.

"Le plan d'aide est un crime politique et économique imposé au pays par la troïka (FMI, BCE, UE)", a déclaré Alexis Tsipras, dimanche au Parlement. "Vous n'êtes pas pro-européens, vous êtes des 'Merkelistes', Berlin va conduire l'Europe à sa dissolution", a-t-il ajouté, en référence à la chancelière allemande.

Outre Syriza, les députés du parti communiste (KKE), des Grecs indépendants (nationaliste) et de Chryssi Avghi (Aube dorée, néonazis) ont voté contre la politique du gouvernement.

ats/mre

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Nombreuses privatisations

Antonis Samaras a souligné la nécessité d'accélérer les réformes réclamées par les créanciers, et surtout le vaste programme de privatisations, promis mais jamais réalisé par les gouvernements précédents en Grèce.

"Nous avons annoncé de grands projets de privatisations, on nous a accusé de bradage, mais c'est un argument populiste. L'exploitation des biens publics va se faire pour échapper à la faillite et sortir de la crise", a affirmé le chef du gouvernement qui s'était engagé vendredi à aller "au-delà" de la liste prévue dans le plan UE-FMI.

Détaillée samedi par le ministre des Finances Yannis Stournaras, cette liste comprend les sociétés publiques d'électricité (DEI), des eaux (Eydap) ou de la poste (Elta), mais aussi des aéroports, chemins de fer, ports ou des petits hôpitaux régionaux.