La ville de Chamonix a accueilli les familles des neuf alpinistes étrangers morts jeudi dans une avalanche dans le massif du Mont Blanc, dans les Alpes françaises. Les victimes sont des Allemands, des Britanniques, des Espagnols ainsi qu'un Suisse.
Neuf chambres de l'hôpital de la ville, située au pied du MontBlanc, font office de chambres mortuaires. Avant d'y être accompagnées, les premières familles à arriver ont été reçues à la mairie en présence d'un membre du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), l'unité française qui a géré les secours.
Une cérémonie d'hommage aux victimes sera donnée samedi à 14 heures et prendra la forme d'un temps de prières oecuménique, à l'église, sous la conduite du curé et du pasteur deChamonix. Mais les cercueils ne seront pas présents.
Hypothèses
Une enquête de gendarmerie est en cours pour établir les circonstances exactes de l'accident et écarter définitivement l'hypothèse d'une responsabilité humaine, a indiqué le parquet de Bonneville. Le procureur a requis un expert en avalanche et les investigations pourraient durer plusieurs semaines.
Les cordées ont été surprises tôt jeudi matin par une coulée de neige à 4000 mètres d'altitude, sur la face nord du Mont Maudit. Outre les neufs tués, l'avalanche a fait douze blessés, dont un Suisse.
Selon le PGHM, le blessé suisse aurait été hospitalisé à Sion (VS). Plusieurs médias ont indiqué qu'il se trouverait désormais aux soins intensifs de l'hôpital de Viège, précisant qu'il s'agit d'un guide de montagne de 61 ans basé à Fiesch. Aucun des deux établissements n'avait confirmé ces informations vendredi soir.
ats/pym
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ats/rber
Un célèbre guide britannique disparaît
Les proches d'un guide britannique disparu dans l'accident sont arrivés dès jeudi soir. Guide depuis 1983, instructeur spécialiste des avalanches, il avait présidé l'association des guides de montagne britanniques.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne en France, Peter Ricketts, lui aussi arrivé jeudi soir, a salué vendredi matin devant la presse, en français, la mémoire de cet homme "très connu à Chamonix et en Grande-Bretagne".
L'avalanche n'était pas "énorme"
L'avalanche n'était pas "énorme", a indiqué vendredi Frédéric Champly, chef des urgences et des secours en montagne. Mais, "c'est la surfréquentation qui fait que l'on a autant de victimes", selon lui.
Une enquête de gendarmerie est en cours pour établir les circonstances exactes de l'accident et écarter toute responsabilité humaine, a pour sa part indiqué le parquet de Bonneville (F).
Le vent aurait amassé sur la pente raide de la neige en une couche superficielle, qui aurait glissé sous le poids des alpinistes, peut-être sous le piolet de l'un d'eux, a précisé un procureur. Il a souligné que "les conditions météorologiques n'étaient pas défavorables".