Huit mille emplois supprimés, l'usine d'Aulnay près de Paris fermée: l'annonce de PSA Peugeot Citroën est une "véritable bombe sociale", selon les éditorialistes de la presse régionale. Le Monde dresse le portrait émouvant de Mehmet Sari, 38 ans, a commencé à travailler à Aulnay-sous-Bois en 1994. "A l'époque, entrer chez Citroën était encore un honneur", raconte-t-il.
Le Point explique "comment PSA a raté le virage de la mondialisation, le groupe n'ayant pas su, à l'instar de Renault, se développer sur les marchés émergents. Il le paye aujourd'hui au prix fort". Quant au Figaro, il note que le plan de redressement a "tétanisé le gouvernement et le président de la République". Une mesure qualifiée de "véritable choc" par le premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Une douche froide
Dans son éditorial dans La Croix, Dominique Greiner souligne que "la nouvelle était attendue. Mais l'ampleur des suppressions d'emplois envisagée et l'annonce d'un arrêt d'ici à 2014 de la production de véhicules sur le site d'Aulnay ont fait l'effet d'une douche froide".
Libération relève, enfin, que PSA est le plus gros employeur privé de la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre d'Ile-de-France. Le scénario annoncé jeudi est "tragique". L'adjectif est de Gérard Ségura, le maire socialiste d'Aulnay-sous-Bois.
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, s'est expliqué vendredi suite au plan de redressement annoncé jeudi. Lire: La décision de fermer l'usine d'Aulnay a été prise avant la présidentielle.
pbug